Lille, c'est déjà terminé...
Retour sur la première journée de LDC du LOSC...
Il fallait donc un Grand Stade, de l’ambition et des promesses pour manger l’une des plus grosses claques de l’histoire du foot français en Coupe d’Europe. Dans ce groupe difficile, jouer la qualification me semblait illusoire, mais être reversé en Ligue Europa devait être une formalité. Au lieu de ça, le LOSC a tout fait valser en une soirée.
Perdre aussi largement contre un adversaire comme le Bate Borisov, c’est absolument surréaliste. Le foot français est descendu à la cave d’un coup. 3/0 en une mi-temps et un néant de football. Tout était triste, le stade trop cimenté, sans vie, sans âme. Même l’image TV était terne. C’était comme un 16è de finale à Craoiva au début des années 80. Déjà à l’époque, ça ne passait jamais facilement face aux équipes de l’Est. Les clubs français ne se sont de toute façon jamais promenés nulle part. Là, c’est une équipe biélorusse qui est venue donner la leçon à Lille. Notre club qui travaille bien, notre modèle français, celui que j’aime pourtant vanter régulièrement est passé au travers en donnant même le sentiment d’être « LDC incompatible ».
Les problèmes offensifs du LOSC sont clairs depuis le début de la saison, il n’y avait après tout pas de raison que ça change. Tout fut conforme. Payet qui bouge beaucoup, qui brasse mais qui concrétise peu ou rien. Et le pire c’est que c’est le plus actif, le meilleur de la ligne offensive. Face à une opposition aussi faible Borisov a juste placé des contres, assez basiques. Rapides, techniques, efficaces.
En seconde période, Lille a changé de visage. Garcia a remonté tout le monde et a logiquement opté pour la prise de risque. Le problème n’était pas tactique, il était surtout mental. A défaut d’être précis, Lille attaque à tout va. On se fait alors de nouveau un voyage dans le temps, quand les clubs français avaient besoin de 15 occasions pour coller un pauvre but. Le problème, c’est que les choses n’ont pas vraiment évolué. Le foot français est en régression et c’est tout sauf un scoop…
Le vrai match, c’était tout de même Chelsea/Juventus. C’était beau, âpre, tactique, technique, du vrai très haut niveau. Le champion d’Italie a tout de suite essayé d’imposer sa maîtrise en montant haut au pressing. Mais comme Chelsea n’avait pas l’intention de reculer, le match nous a proposé une grosse lutte au milieu. La Juve semble être au-dessus car techniquement meilleure. Paradoxalement, c’est avec un Pirlo moyen que cette Juve se crée de belles opportunités. L’homme phare, c’est Vidal. Une sorte de monstre. Si l’expression n’était pas déposée, j’oserais « le joueur du XXIe siècle ». Mais souvent à cause du dilettantisme d’un Vucinic certainement meilleur en « super sub », la Juve reste peu concrète. Tout le contraire d’un Chelsea qui grâce à Oscar a mené 2/0. Je ne dirais pas que ça ressemble à un hold up, parce que le 2e but est magnifique et par respect pour le champion d’Europe en titre, mais ça me brûle les doigts de l’écrire. La Juve qui ne perd jamais va-t-elle s’incliner à Londres ? Non. En seconde période, la supériorité est encore plus nette. Comme attendu, le retour de la Juve en LDC est probant. Cette équipe dégage une grosse puissance. Elle est technique, très fine et tactiquement son 3/5/2 permet une belle occupation du terrain. Quand le bloc est haut, l’adversaire semble étouffé. Au final, le match nul 2/2 est bien payé pour Chelsea. Le champion reste toujours difficile à bouger. Chelsea sait bien défendre et dispose d’assez de talent devant pour marquer. Mais c’est bien la prestation de la Juve que je retiens de cette très belle partie…
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