Manifestations contre la loi Travail: comment lutter contre les débordements

Ce jeudi, à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, FIDL, des manifestations ont lieu dans toute la France pour le retrait du projet de Loi Travail. Alors que les dernières mobilisations ont été émaillées de violences, RMC a voulu savoir comment les syndicats et les forces de l'ordre faisaient pour éviter que de tels débordements ne se reproduisent.
Cinquième journée de mobilisation nationale contre la Loi Travail ce jeudi. A l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, FIDL, des manifestations ont lieu dans toute la France pour le retrait du projet de Loi Travail. A Paris, comme lors des précédentes mobilisations, les forces de l'ordre seront très présentes avec un effectif constant et environ 1.400 agents mobilisés que ce soient des CRS, gendarmes mobiles, BAC…
Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de Force ouvrière assure que plusieurs centaines d'adhérents syndicaux vont assurer le service d'ordre de l'intersyndicale lors de la manifestation parisienne: "Il y a une vigilance importante, même accrue, notamment sur le carré de tête et sur les n°1 des différentes organisations qui appellent à manifester tout comme sur l'ensemble des manifestants". Mais il rappelle que "sur la question des débordements potentiels nous n'avons pas la responsabilité d'assurer la sécurité publique et de se substituer aux forces de l'ordre."
"Faire des démonstrations de force"
De son côté, Nicolas Comte, secrétaire général adjoint et porte-parole d'Unité SGP Police-FO, demande à la préfecture d'autoriser les forces de l'ordre à avoir recours à tous les moyens mis à leur disposition pour faire face à d'éventuels débordements. "Si à un moment donné on décide de barrer des grands axes, il faut mettre suffisamment de forces pour que cela face reculer les casseurs, explique-t-il. Je crois que l'important est de faire des démonstrations de force. Ce qui, bien souvent, permet à certains d'éviter de venir se frotter à la police".
Loïc Travers, secrétaire national adjoint du syndicat de police Alliance, chargé de l'Ile-de-France, espère, lui aussi, que la préfecture de police donnera aux forces de l'ordre tous les moyens nécessaires pour contenir les casseurs. "Nous demandons la mobilisation de canons à eau, de flashballs ou de lanceurs de balles de défense, des grenades d'encerclement… Bref tout l'attirail dont les policiers ont besoin pour se protéger et intervenir efficacement face aux casseurs".
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