Empêcher les couples français d'avoir recours à la GPA à l'étranger. C'est la proposition de la secrétaire d'Etat à la famille Laurence Rossignol. Elle souhaiterait mettre en place "une initiative au plan international" avec le Premier ministre Manuel Valls. Elle dénonce "une marchandisation du corps de la femme" et estime qu'il n'est "pas possible d'annexer des femmes pendant neuf mois et de commander des bébés".
Une décision qui irait dans le bons sens, pour Jérôme Guedj. "Il faudrait qu'on puisse se convaincre à l'échelle planétaire", souligne le président du conseil général de l'Essonne. "Toute initiative qui va dans le sens (d'une interdiction) est positive. Mais il faut être lucide, cela ne va produire des résultats demain matin".
"De 10 à 20 ans de travail"
Mais cette interdiction est-elle réaliste à l'heure de la mondialisation?
"Arriver à mettre autour de la table les différents pays, cela va demander 10 à 20 ans de travail, à supposer que ces Etats l'acceptent", affirme Caroline Mecary, avocate au barreau de Paris. "On ne peut pas empêcher les gens de se rendre à l'étranger et d'avoir recours à des techniques de procréation médicalement assistées. La GPA est une technique reconnue par l'OMS, quand bien même elle n'est pas autorisée sur le territoire français."
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