+4,5% en un an: les fruits et légumes sont de plus en plus chers

C'est le constat de l'étude menée par Familles Rurales que RMC vous révèle ce matin. En 2018, "manger 5 fruits et légumes par jour" coûte à une famille de 4 personnes 160 euros par mois, soit une hausse de 4,5% par rapport à 2017.

Si les carottes sont cuites, elles sont surtout beaucoup plus chères: +43% de hausse de leur prix en moins d'un an. Selon une étude menée par Familles Rurales, que RMC vous révèle jeudi matin, les fruits et légumes sont de plus en plus chers.

Dans l'observatoire des prix des fruits et légumes de l'association de consommateurs, le constat est sans appel: en 2018, "manger 5 fruits et légumes par jour" coûte à une famille de 4 personnes 160 euros par mois. Soit une hausse de 4,5% par rapport à 2017.

Une famille à l'affût des prix les plus bas parviendra a réduire sa facture à 115 euros, une famille adepte du bio paiera 255 euros. Dans le détail, il faut payer en moyenne cette année 3,91 euros le kilo de fruits et 2,25 euros le kilo de légumes.

Et pour certains fruits et légumes, la hausse est très impressionnante : 
- Carotte : +43.3%
- Courgette : +13.1%
- Salade : +11.6 %
- Pêche : +17.9 %
- Nectarine : +17.3%
- Pomme : +15.7%
- Abricot : +15.6%
- Melon : +15.3 %

Comment explique-t-on cette hausse des prix ?

Prenons l'exemple de l'abricot et sa hausse de prix de 15,6% en un an. Une flambée qui s'explique par la baisse de la production d'environ 30% par rapport à 2017, notamment à cause du froid, du gel et de la pluie au printemps.. Or moins il y a de produits sur le marché, plus les prix augmentent: c'est la loi de l'offre et la demande. Mais les rendements ne font pas tout.

Pour la carotte, si sa production a diminué d'environ 3% cette année, son prix, lui, a bondi de 40%. Une différence qui s'explique par les négociations commerciales entre producteurs, distributeurs et grandes surfaces. Tous essaient de faire le maximum de bénéfices, gonfler leurs marges... et les prix s'envolent au détriment du consommateur.

Le projet de loi Agriculture et Alimentation devrait donc obliger les acteurs à plus de transparence pour notamment encadrer leurs marges.

Charlotte Peyronnet & X.A