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500 tonnes de poubelles dans les rues de Marseille : "Tous les matins, on vient travailler avec la boule au ventre. C’est un ras-le-bol"

Des salariés d'une entreprise de ramassage des ordures font grève depuis plusieurs jours à Marseille. Ils dénoncent un manque de respect de la part de leur direction. Conséquence: les sacs poubelles s'amoncellent dans les rues de la ville.

Depuis quelques jours dans les 2e, 15e et 16e arrondissements de Marseille, plus de 550 tonnes de déchets non ramassés traînent dans les rues.

"Les rues, ce n’est pas une source de contamination peut-être ?"

En cause, une grève de 200 salariés de l'entreprise Polyceo, une filiale du groupe Derichebourg, chargé du ramassage des ordures. Le mouvement a débuté le 17 décembre. Ils dénoncent un harcèlement au travail de la part de la direction et ont demandé la mutation du directeur local du site et de son adjoint.

Depuis rien n'a bougé et, avec le vent, papiers, mouchoirs et masques s’envolent. Une situation qui dégoûte Ramzy, habitant de la ville.

"Là, en période sanitaire, on a des déchets pas ramassés depuis 15 jours, qui affluent de jours en jours. On ferme les restaurants qui peuvent être une source de contamination. Mais les rues, ce n’est pas une source de contamination peut-être ?"

"On demande à ce qu’on nous enlève cette direction"

Un peu plus de deux semaines de déchets sont accumulées. Les éboueurs de l’entreprise Polyceo refusent de reprendre le travail, ils accusent leur direction de harcèlement.

"Ça dure depuis 2017. Il y a des licenciements, des menaces... c’est inadmissible de la part d’un directeur. On demande à ce qu’on nous enlève cette direction. Tous les matins, on vient travailler avec la boule au ventre. C’est un ras-le-bol. Mais voilà, aujourd’hui, la goutte a débordé".

"La direction d'entreprise ne changera pas parce qu'elle travaille de manière normale" assure le directeur général de Poly-Environnement, maison mère de Polyceo. Le ramassage des ordures ne commencera pas tout de suite.

Maxime Brandstaetter (avec Maxime Trouleau)