Après l'annonce de bénéfices records, TotalEnergies va-t-il faire baisser les prix à la pompe?
A l’annonce des profits records pour TotalEnergies mercredi, son PDG Patrick Pouyanné s’est dit ouvert à l’éventualité d’une nouvelle ristourne à la pompe.
C’est l’outil le plus efficace dont dispose Total aujourd’hui, d’abord pour atténuer les critiques sur ses superprofits et redorer son image auprès des Français.
Les Français plébiscitent la ristourne, alors que l’indemnité de 100 euros pour les ménages les plus modestes ne rencontrent pas un franc succès (plus d’un Français éligible sur deux ne l’a pas sollicitée).
Et puis une ristourne, c’est aussi montrer une certaine volonté de redistribuer aux Français une partie des grosses factures de carburants dont ils ont dû s'acquitter l’an dernier. Démarche perçue avec bienveillance par le gouvernement, qui accueille cette perspective favorablement et donc n’aura pas à brandir la menace d’une taxe exceptionnelle.
Que peut-on espérer?
"Le montant" comme les "conditions" de cette ristourne restent à déterminer, mais Patrick Pouyanné a envoyé quelques signaux. Il a ainsi estimé que le litre de carburant à 2 euros constituait un "seuil psychologique" dans les têtes des Français.
Et donc on peut penser que cette ristourne ne se déclenchera que si les prix des carburants passent la barre des 2 euros, ce qui s’est produit pendant environ deux mois seulement en 2022.
Cela représente cinq pleins, 250 litres en moyenne. A 10 centimes par litre, cela fait 25 euros. A 20 centimes, 50 euros.
Autre possibilité, plafonner les prix à 2 euros et prendre en charge ce qui est au-dessus des 2 euros. Encore moins coûteux pour Total: au-delà de 2,10, seulement 30 jours en 2022.