Comment choisir des produits cosmétiques sains?

C’est l'un des effets du confinement. Les femmes se maquillent moins qu'avant et ça tombe plutôt bien parce que nos produits cosmétiques sont toujours loin d'être sains et de qualité.

Un effet confinement relancé par le port du masque ? Les femmes se maquillent moins qu'avant et ça tombe bien car les produits cosmétiques sont dans le viseur de 60 millions de consommateurs. L'institut national des consommateurs publie un nouveau numéro de sa revue, dans laquelle 86 crèmes, vernis à ongle, fond de teint, gel douche, dentifrice, mousse à raser, sont testées. Et sur ces 86 produits testés, 41 sont déconseillés.

Une étude qui intervient alors que les femmes délaissent le maquillage après deux mois de confinement et l'arrivée du port du masque obligatoire, selon un sondage Ifop.

C'est le cas notamment de Kamile qui ne sort presque plus sa trousse : "Pour les yeux quand même, ça reste important". Mais pour le reste, tout a changé depuis qu'elle porte le masque: "Pas besoin de se maquiller autant, personne ne voit le rouge à lèvres avec le masque".

Plus de rouge à lèvre, plus de mascara, plus de fond de teint non plus pour Ilona et Sarah étudiantes à Paris. Et les deux amis n'envisagent pas de se maquiller à nouveau tous les jours: "Je ne me maquille qu'avec des produits bio et ça coûte cher en plus c'est pas très bon pour la peau", estime Ilona. "Être naturel c'est mieux", plaide Sarah.

"Ce n'est pas parce qu'un produit est cher qu'il est plus efficace ou moins dangereux"

D'autant que c'est difficile de trouver des produits qui ne sont pas nocifs pour la santé et pour l'environnement: "Il y a des tas de substances qui peuvent être irritantes et cancérogènes potentielles", explique Sylvie Metzelard, la rédactrice en chef du magazine 60 millions de consommateurs qui invite à prendre ses précautions avant tout achat.

"Ce n'est pas parce qu'un produit est cher qu'il est plus efficace ou moins dangereux. Quand vous lisez une étiquette, les ingrédients arrivent par ordre d'importance. Si une molécule problématique arrive tout en fin de la liste, il y a moins de risque que si elle est au début. Si vous hésitez entre deux produits, le mieux à faire c'est de prendre celui qui a la liste d'ingrédients la moins importante", conseille-t-elle.

Avant le confinement, 42% des femmes disaient se maquiller tous les jours il y a trois. Au déconfinement, 21% continuaient à le faire quotidiennement.

Martin Cadoret et Martin Bourdin (avec Guillaume Dussourt)