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Du bio dans les cantines: "Pour éviter le gaspillage, il faut des aliments qui ont du goût"

A l'initiative de l'association Un plus bio (premier réseau national des cantines), une dizaine de personnalités publiques ont signé une tribune dans le Monde ce dimanche pour affirmer qu'il est possible de manger bio dans les cantines.

Avec 11 millions de repas servis chaque jour dans les écoles, les maisons de retraite, les hôpitaux, les entreprises et les administrations, la restauration collective devient un vrai débat de société. En France, beaucoup d'initiatives positives émergent, mais on en est encore loin du 100% nourriture saine.

Il est vrai que la cantine traditionnelle, parfois, ce n'est pas l'idéal. Cécile est en 6e et elle fait la grimace tous les midis en voyant la nourriture qu'on lui sert: "La plupart du temps, c'est du cordon bleu, du steak haché, des frites, des pâtes ou du couscous, et rien d'autre".

Pourtant Assia, sa maman, n'a pas le choix même si elle voudrait pour sa fille des aliments un peu mieux cuisinés: "Je paie les repas assez cher, 8,5 euros quand même. Déjà ce serait très bien que ce soit local, après le bio, ils vont dire que c'est trop cher".

"Moins de viande pour accéder à une viande d'éleveurs"

Trop cher? Pas forcément. Stéphane Veyrat, président de l'association Un plus bio, estime que les cantines peuvent augmenter la part du bio et du local sans impacter le budget des familles: "Les gens vont d'abord travailler sur le gaspillage alimentaire, c’est-à-dire d'éviter de gaspiller bêtement. Après, on va travailler sur le menu alternatif. Moins de viande mais mieux, pour aller accéder à une viande d'éleveurs qui font un effort, parce que pour éviter le gaspillage, il faut des aliments qui ont du goût".

L'association a d'ailleurs lancé une pétition publiée dans Le Monde ce dimanche. Les signataires, Thierry Marx (chef cuisinier), Julie Andrieu, Isabel Otero (comédienne) entre autres, y affirment: "Manger mieux dans les cantines, plus bio, local et sain est possible sans que ça ne coûte plus cher".

Dans la restauration collective, le bio dépasse les 25% à Paris, Toulouse et Grenoble. Il s’élève même à 100% à Grande-Synthe (Nord), au Rouret, à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) ou à Ungersheim (Haut-Rhin).

P.B. avec Mélanie Delaunay