"Dupin Quotidien": bientôt deux repas végétariens par semaine à la cantine?

200 maires du monde entier sont réunis jusqu'à ce mercredi à Montpellier pour parler alimentation durable. Au cœur des discussions: les menus végétariens dans les cantines scolaires.

Parmi tous ces maires, 9 Français, ceux de Bordeaux, Grenoble, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Paris, Rennes et Toulouse. Des élus justement interpellés il y a quelques jours par une soixantaine de scientifiques dans une tribune. Leur demande: deux repas végétariens par semaine dans les cantines.

Pour l'instant, au moins un par semaine sera obligatoire partout en France au 1er novembre. Une mesure expérimentale, sur deux ans, prévue par la loi alimentation du gouvernement.

Promouvoir les repas végétariens pour préserver l'environnement d'après eux

L'empreinte carbone de l’élevage est 10 à 100 fois supérieure à celle des aliments végétaux d'après les scientifiques signataires de la tribune.

Moins de gaspillage ensuite: d’après un rapport de l’ADEME, l’agence de l’environnement, la viande et le poisson représentent près d’un quart des aliments les plus jetés en restauration collective. Alors que ce sont les produits qui coûtent le plus cher.

Et qui dit moins de repas gâchés, dit aussi moins d’argent utilisé. D’après l’ADEME toujours, pour la cantine d’une école primaire de 200 élèves, ce sont chaque année près de 3 tonnes et demi d’aliments qui sont jetés à la poubelle. Soit 13.800 repas gâchés, pour un coût de 20.000 euros par an en moyenne.

Beaucoup d'écoles proposent déjà des menus végétariens

A Strasbourg, ça fait une vingtaine d’années qu’un menu végétarien est systématiquement proposé à la cantine. Le repas végétarien coûte même moins cher qu’un repas classique d’après la mairie. Et depuis cette rentrée, son prix est 15% moins cher pour inciter les familles à y souscrire.

A Lille, la moitié des 14 000 repas servis par jour sont végétariens. Ca lui vaut d’ailleurs le label Cantine Verte de Greenpeace.

Grenoble propose deux repas végétariens par semaine dans les cantines scolaires depuis 2017. Dont plus de la moitié en bio. Et puis à Bondy en Seine-Saint-Denis, depuis la rentrée, toutes les cantines d’écoles primaires proposent un menu alternatif chaque jour.

Anaïs Bouitcha