"Dupin Quotidien": les produits vegan sont deux à quatre fois plus chers que leurs équivalents d’origine animale
Les enquêteurs de la répression des fraudes ont comparé le prix de vente de certains produits d’origine animale avec leur équivalent vegan, et ces derniers sont nettement plus chers. D’abord, parce qu’ils comportent généralement des ingrédients onéreux comme de la noix de cajou, des amandes.
C’est également parce qu’ils sont souvent bios, mais aussi, car ce sont souvent des aliments très transformés pour approcher le goût ou la texture des aliments traditionnels et que pour obtenir cette transformation, il faut faire de la recherche et que ça coûte cher. Par ailleurs selon la DGCCRF la marge brute des professionnels sur les produits vegans semble plus importante que pour des produits "traditionnels".
L’enquête de la DGCCRF révèle aussi l’usage de dénominations qui peuvent tromper le consommateur lors de son achat. Parce que ces dénominations jouent sur l’ambiguïté ou carrément puisent dans le registre des produits d’origine animale. Certains produits végétaux sont même vendus sous des dénominations qui sont normalement réservées à des produits laitiers ou carnés.
Deux entreprises attaquées en justice
On trouve par exemple dans les rayons des produits vendus comme du "fromage vegan", du "lait de chanvre", du "bacon vegan" ou encore du "jambon roulé aux herbes", sans jambon bien sûr. Idem pour les produits de la mer. Par exemple, on trouve des "bâtonnets de poissons panés" sans poissons, "des filets de saumon végétal" sans saumon…
Selon la loi, que ce soit pour les produits laitiers ou pour la viande, il existe des dénominations protégées, encadrées par la loi, strictement définie. Le mot fromage par exemple renvoie nécessairement à l'utilisation de lait de vache ou de lait de chèvre. Sur 374 établissements contrôlés, la DGCCRF a donc décidé d’attaquer deux entreprises en justice, mais elle a aussi adressé 18 injections et 66 autres entreprises ont reçu des avertissements.