Fermeture des rayons non-essentiels: la liste des produits que vous ne pourrez plus acheter dès mardi en grandes surfaces
"Nous ne reviendrons pas sur les mesures de fermetures de commerces annoncées", a assuré le Premier ministre. Et Jean Castex a été clair dimanche soir au 20h de TF1:
"Je comprends qu'on puisse considérer qu'on ne puisse vendre des fleurs dans une grande surface. En conséquence, j'ai décidé d'ajouter une disposition qui entrera en vigueur mardi matin interdisant la vente de produits qui ne peuvent être vendus dans les grandes surfaces".
Vous pourrez uniquement accéder aux rayons de produits dits essentiels, les aliments, les produits pour vos animaux ou encore les fournitures de bureaux.
Les librairies, magasins d'habillements, d'électroménagers resteront fermés au moins jusqu'au 1er décembre. Et dès mardi donc, la liste des produits autorisés à la vente en grande surface sera aussi restreinte. Finis les livres dans les rayons, mais oui aux journaux et magazines. Impossible d'acheter une robe ou un pull, mais une question reste posée pour les sous-vêtements ou les habits pour enfants.
Parmi les produits qui vont disparaître des rayons également: les jouets et cadeaux de Noël ou les meubles. Enfin, il devrait être impossible d'acheter un télévision ou un nouveau frigo en supermarché. Une tolérance est toutefois prévue jusqu'à mercredi, pour laisser du temps aux grandes surfaces pour organiser leurs rayons.
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20 milliards d'euros de crédits supplémentaires débloqués
Une disposition sera ajoutée au décret qui régit le confinement pour lister précisément les produits interdits à la vente.
Sur BFMTV, le ministre délégué en charge des PME, Alain Griset, a reprécisé que seuls les "produits de première nécessité" pourront continuer d'être commercialisés.
Le flou autour du maquillage
Les Françaises et Français vont-ils pouvoir se maquiller? Ce lundi matin, Alain Griset affirmait que les produits de "première nécessité" concernaient donc essentiellement des produits alimentaires et d'hygiène, précisant donc que la vente de maquillage sera en revanche interdite. "Ce n'est pas un produit essentiel. Même s'il peut être important, ce n'est pas un produit de première nécessité", a expliqué le ministre.
Pourtant ce lundi soir, rétropédalage: si les produits cosmétiques ne sont pas considérés comme "essentiels", selon Bercy, ceux-ci, vendus par les commerces spécialisés comme Sephora ou Yves Rocher, sont très différents de ceux vendus en grandes surfaces et ne constituent pas une concurrence déloyale.
Ainsi, les représentants de la grande distribution pourront malgré tout vendre plusieurs produits hors alimentaire, notamment les produits d'hygiène, parfumerie et beauté. Il faut dire que la situation devenait ubuesque pour les représentants des grandes surfaces: comment savoir si une crème hydratante relève de l'hygiène ou de la beauté?
L'exécutif le sait, des situations injustes se profilent, car un produit vendu dans une grande surface ne pourra pas l'être par un petit commerçant. Mais l'exécutif assume: ce n'est pas à l'Etat de décider produit par produit, mais seulement par domaines de vente.
Le Premier ministre rappelle par ailleurs que 20 milliards d'euros de crédits supplémentaires vont être débloqués pour venir au secours de toutes les entreprises en difficultés en particulier les commerces.
Un premier point doit être fait dans 15 jours pour évaluer la possibilité de rouvrir certains commerces si la situation sanitaire le permet. Enfin, Jean Castex se montre déterminé à taxer les Gafa, ces géants du web que sont Google, Apple, Facebook et Amazon.
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Qu'est-ce qui est ouvert?
La liste des activités commerciales autorisées pendant le reconfinement figure dans un décret du ministère des Solidarités et de la Santé. Outre les commerces alimentaires, sont autorisés:
les opticiens et pharmacies,
les magasins multi-commerces,
les vendeurs de matériaux de construction et quincaillerie,
d'alimentation animale,
de bureautique,
de tabac et vapotage,
la réparation de véhicules,
les blanchisseries
ou encore les activités financières et d'assurance.
S'y ajoutent les centres commerciaux, qui "ne peuvent accueillir un nombre de personnes supérieur à celui permettant de réserver à chacune une surface de 4 m2", le préfet pouvant aussi limiter le nombre maximum de personnes.
Enfin, le texte autorise l'ensemble des magasins à "accueillir du public" "pour leurs activités de livraison et de retrait de commandes", soit le fameux "click and collect".