RMC

Foodwatch alerte sur les arnaques alimentaires: "On appelle à la mobilisation, c'est inacceptable"

Mégane Ghorbani, responsable de campagne chez Foodwatch, était l'invitée de RMC ce mardi matin. L'enquête de son organisation dénonce de nombreuses arnaques sur les étiquettes de produits de consommation.

Salades, fruits, produits frais... Pendant l’été, on a plutôt envie de manger des aliments rafraîchissants, que l'on imagine plus plus sains. Mais il faut faire attention, même sur les produits estivaux, les arnaques sont nombreuses.

L’association spécialisée dans l’alimentaire Foodwatch a dénombré au moins une dizaine d’arnaques à l’étiquette où les marques jouent avec les termes pour confondre le consommateur. Mégane Ghorbani, responsable de campagne chez Foodwatch, était l'invitée de RMC ce mardi matin pour exposer les résultats de cette enquête.

Olives pas très "provençales", surimi au "homard"

De nombreux exemples sont montrées dans leur rapport: olives "provençales" importées, des champignons de Paris qui ne viennent même pas de France. Une "arnaque" particulièrement visée par l'association concerne des surimi sensés être au homard. La réalité est tout autre: il n'y en aurait pas du tout.

"Il n'y a aucune trace de homard, pas même sous forme d'arôme, dans ce produit ! Il coûte pourtant deux fois plus cher qu'un surimi classique de la même marque."

"On appelle à la mobilisation et on maintient la pression"

Une pétition qui a déjà recueilli plus de 9000 signatures a été lancée par l'organisme pour souligner cette incohérence et alerter les consommateurs. 

"On a lancé une pétition pour interpeller Coraya et le groupe qui détient la marque pour leur demander soit de rajouter du homard dans leur produit, soit de changer l'étiquetage d'un produit qui induit en erreur. On appelle à la mobilisation et on maintient la pression pour que cet industriel change de pratiques car c'est inacceptable pour nous".

D'autant que les consommateurs peuvent facilement tomber dans ces pièges. Attention au melon "charentais" cultivé au Maroc, au lardons "bio" aux nitrites. Autre exemple d'arnaque: donner l'illusion d'un produit "Made in France". Une salade "préparée en France" avec un gros drapeau bleu-blanc-rouge est à différencier avec d’autres marques qui mentionnent "cultivé en France".

J.A. avec Bourdin direct