Gaspillage alimentaire: "Les grandes surfaces ont une responsabilité"
Dans ce magasin du 17e arrondissement, des bidons et des bocaux de toutes tailles sont installés du sol au plafond. Farine, pâtes, riz se vendent en vrac, au gramme près. Le chocolat s'achète lui-aussi en pastille, à l'unité. Un choix plus économique que la tablette.
"Je prends ce que j'ai besoin pour faire ma pâtisserie, pour me faire plaisir sans gaspiller. Les prix augmentent la vie devient plus chère, donc là on choisit ce qu'on veut, on paye le prix juste", explique Rami, un client. Sur un panier de courses, la facture peut très vite fondre.
"A produit comparable, à qualité comparable sur un produit emballé, on se situe en moyenne entre 5 et 30% moins cher. On donne vraiment l'occasion à ceux qui veulent se responsabiliser eux-même de pouvoir le faire", explique Damien, le gérant du magasin.
"Une partie des produits ne sont même pas ouverts"
En moyenne, chaque Français jette 20 kg d'aliments par an à la poubelle. Pour Flore Berlingen, directrice de l'association Zero Waste France, la grande distribution à des progrès à faire.
"Les grandes surfaces ont une responsabilité parce que quand on achète 24 yaourts ou trois packs de crème glacée alors qu'il y a une date de péremption ça peut poser un problème de gaspillage alimentaire. Quand on regarde le détail du gaspillage alimentaire en France, il y a une grosse partie de produits qui ne sont même pas ouverts", explique-t-elle.
D'après l'association, 150 projets de magasins de vente en vrac sont en projet aujourd'hui en France.