Gilets jaunes: J'ai dû fermer une boutique pour que ma société survive
Ce mercredi, élus et commerçants des grandes villes seront reçus à Bercy par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Au menu des réunions: les "préjudices subis par les habitants et les commerçants" à cause du mouvement des "gilets jaunes".
Une réunion attendue par les petits commerçants qui ont été touchés de plein fouet par le mouvement des "gilets jaunes". Beaucoup baissent le rideau les samedis de mobilisation pour éviter pillages et dégradations. Résultat: plus de 70.000 salariés sont aujourd'hui en activité partielle, malgré les dispositifs de soutien mis en place par le gouvernement.
Avec un chiffre d’affaires en baisse de 35%, Dominique Lestang, commerçante de Toulouse, a dû prendre une décision très importante avec son comptable:
"J’ai deux boutiques, une en centre-ville, l’autre à la périphérie de Toulouse. Et j’ai pris la décision de fermer la boutique qui est dans la périphérie de Toulouse pour survivre, pour que ma société survive. Et pour maintenir l’emploi notamment dans boutique de Toulouse. Les CDD qui étaient sur boutique de Blagnac ne vont pas être reconduits".
Et elle espère que la situation va s’améliorer pour ne pas se séparer de ses deux employées en CDI.
Une situation intenable
A Toulouse, 290 salariés ont été ou sont au chômage partiel, c’est le cas, par exemple, dans la brasserie que dirige Olivier Bouscatel, fondateur du collectif Commerces en danger. Selon lui, la situation n’est plus du tout tenable: "On nous a promis des aides depuis le début mais finalement ce sont des prêts qui sont difficiles à obtenir, ou alors des droits de terrasses qui s’élèvent à quelques centaines d’euros mais qui ne permettent absolument pas aujourd’hui de survivre".
A Toulouse, les commerçants réclament une aide rapide. S’ils ne sont pas écoutés, ils promettent de ne pas reverser la TVA à l’Etat à partir du 15 mars prochain.