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Halloween fait exploser les ventes de bonbons

Les Français se lâchent sur la consommation de friandises, et les vendeurs, eux, se frottent les mains. Chaque famille achète un panier moyen de trois paquets de sucreries pour Halloween.

C'est Halloween ce jeudi, et à l'origine, c'est une tradition celtique, la fête des morts. Mais à notre époque, ce serait plutôt la fête des caries ! Les ventes de bonbons ont explosé cette semaine. Comme tous les ans, les confiseurs se frottent les mains puisqu'ils vont vendre aujourd'hui presque 3 fois plus de friandises que d'habitude, c'est de loin le pic de l'année.

C’est vrai que le marché de la confiserie est globalement dans le rouge car le sucre a mauvaise réputation, mais les Français se lâchent pour Halloween avec un panier moyen de 3 paquets de sucreries achetés par famille.

Quels sont les bonbons que les enfants s’arrachent?

C'est simple, Haribo truste 7 des 10 premières places du palmarès. Les chamallows, les crocodiles, les schtroumpfs et les dragibus sont très appréciés, mais on a aussi les pastilles Vichy qui cartonnent ou les koalas en guimauve enrobés de chocolat fabriqués par Lutti. Et en numéro 1, les fraises tagada.

On mange en moyenne trois kilos de bonbons par personne et par an en France selon les chiffres du syndicat de la confiserie. Quand on compare aux autres pays européens, c'est plutôt raisonnable. Les Scandinaves en consomment deux fois plus.

Les bonbons végans ont-ils la cote?

Les industriels s'adaptent pour coller aux nouveaux goûts des consommateurs, avec une percée des bonbons allégés en sucres d'une part, et d'autre part l'arrivée des bonbons végans. Les adeptes de ce régime sont de plus en plus nombreux, ils refusent tous les produits d'origine animale.

Le problème, c'est que beaucoup de bonbons contiennent de la gélatine de porc, c'est ce qui leur donne leur texture de gomme, et certains sont colorés grâce à la cochenille, un insecte qui donne la couleur rouge de vos fraises tagada par exemple.

Les fabricants ont donc élargi leur gamme de confiseries sans gélatine animale, remplacée par de la pectine, ce qui leur permet aussi de séduire les consommateurs qui mangent halal ou casher.

Autre tendance de fond : les consommateurs veulent aussi du local. On assiste donc au retour de la confiserie artisanale.

C'est encore confidentiel en volume mais les boutiques commencent à revenir dans les centre-villes. Dans ce genre de boutiques artisanales, on trouve des bonbons de fabrication maison, confectionnés à partir d'ingrédients naturels, parfois bios, sans conservateurs.

C'est du coup l'occasion de découvrir ou de redécouvrir les friandises traditionnelles. Les violettes de Toulouse, les forestines de Bourges, le nougat de Montélimar. La France compterait plus de 600 spécialités régionales.

Voilà pourquoi la profession pousse pour la création d'un diplôme de confiseur reconnu par l’Etat, pour conserver ce savoir-faire.

Il existe même un bonbon anti-caries

Une sucette bonne pour les dents vient d'être lancée par une start-up française, elle s'appelle Denti-pop. Une sucette sans sucre mais avec du xylitol, c'est un extrait d'écorce de bouleau, déjà utilisé dans certains chewing-gum.

Il a le même goût que le sucre mais un indice glycémique très bas et il protège des caries. C'est validé par l'union française pour la santé bucco-dentaire.

Attention : il ne vaut mieux pas en consommer plus de deux par jour à cause des effets laxatifs, et cette sucette ne remplace évidemment pas la brosse-à-dent, l'autre accessoire indispensable en cette période d'Halloween.

Victor Joanin (avec J.A.)