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INFO RMC - La commission d'enquête sur les abattoirs préconise la vidéosurveillance

Le rapport préconise la mise en place de caméras de vidéosurveillance dans les abattoirs

Le rapport préconise la mise en place de caméras de vidéosurveillance dans les abattoirs - AFP

La commission d'enquête parlementaire sur l'abattage des animaux de boucherie rend mardi ses conclusions et propositions pour améliorer le fonctionnement des abattoirs. Et parmi la soixantaine de recommandations, selon nos informations, le rapport préconise d'équiper les abattoirs de caméras de vidéosurveillance.

Des bêtes à l'agonie, des poussins broyés et des scène d'abattage insoutenables... La situation est-elle catastrophique dans les abattoirs français? La commission d'enquête sur les abattoirs, créée au printemps dernier, dévoile ses conclusions ce mardi. Un rapport qui montre qu'il existe des manquements grave sur 5% des lignes d'abattage. Et parmi la soixantaine de propositions présentes dans ce texte final, selon nos informations, il y a celle d'équiper les abattoirs de caméras de vidéosurveillance, pour vérifier qu'il n'y a pas traces de maltraitance sur les animaux avant abattage.

Celles-ci seraient installées uniquement dans les salles où les animaux sont vivants et manipulés. Ce système de vidéosurveillance qui serait encadré par la Cnil, la commission nationale de l'informatique et des libertés. Toujours selon nos informations, seuls la direction des abattoirs et les services vétérinaires pourraient avoir accès aux images de ces caméras afin d'éviter tout problème de confidentialité des salariés.

Autre proposition: l'expérimentation d'abattoirs mobile

Cette mesure a pourtant été rejetée par les syndicats des employés en abattoir et n'a pas franchement été soutenue par le ministère de l'Agriculture, selon plusieurs membres de la commission d'enquête. "Mais c'est le meilleur moyen de lutter contre la maltraitance", avance l'un d'entre eux. Mais aussi de s'assurer tout au long de l'année des conditions de vie des animaux avant abattage. Les images pourront surtout servir de preuves dans le cadre d'une éventuelle enquête sur des soupçons de maltraitance.

Autre proposition du rapport, l'expérimentation dans plusieurs départements d'abattoirs mobile, déjà pratiquée en Suède. En clair: pratiquer l'abattage à la ferme, pour moins de souffrance de l'animal. Pour rappel, ces derniers mois, l'association L214 avait publié une série de vidéos chocs montrant des canetons broyés, des bovins ou des porcs saignés alors qu'ils bougent encore, un agneau écartelé vivant... Des images qui avaient conduit au printemps dernier à la création d'une commission d'enquête parlementaire, présidée par le député radical de gauche Olivier Falorni.

M.R avec Jean-Baptiste Durand