L’inflation va continuer de grimper dans les mois à venir
Selon une enquête Viavoice pour BFM Business, HEC et Le Figaro, 29% des Français vont réduire leurs dépenses en raison de la hausse des prix à la consommation dans les mois qui viennent. 53% d’entre eux déclarent désormais "faire attention", tandis que seulement 1 Français sur 10 dit ne pas s’être aperçu de l’augmentation des prix, 53% d’entre eux déclare désormais "faire attention".
Les économistes sont unanimes : le problème va s’accentuer au fil des mois. La prévision avait été arrêtée avant l’invasion militaire aux frontières Ukrainiennes. Les récents évènements pourraient - très certainement - venir aggraver la tendance actuelle.
Le risque du "scénario catastrophe"
Cette inflation pourrait avoir des conséquences macro-économiques. En effet, par effet domino, le report des dépenses des Français va générer moins de revenus, et donc en faire pâtir la croissance.
Dans le même temps, les prix continuent d’augmenter (alors que l’économie stagne) : c’est un phénomène que les économistes appellent "stagflation". Il peut potentiellement durer des années, et mener à une crise à court-moyen terme.
Entre solutions et paradoxes
La hausse des salaires est une des premières décisions politiques avancées, lorsqu'il s'agit d’aider les Français, et ainsi alléger au maximum les répercussions sur leur pouvoir d’achat. Selon la même enquête, 57% d’entre eux y verraient la principale solution, suffisamment efficace pour contrer l’inflation.
Au premier abord, le raisonnement peut sembler logique. Mais il comporte, en réalité, un effet pervers. Si l’augmentation des salaires apparait comme une revendication légitime dans un contexte de hausse des prix, cette mesure passerait nécessairement par une hausse des charges salariales pour les entreprises… Qui seraient en contrepartie obligées d’augmenter leurs prix pour pouvoir les financer. En somme, le phénomène pourrait s’auto-alimenter, dans une sorte de boucle infinie et infernale.