Le mouvement des "gilets jaunes" modifie le comportement des consommateurs, qui achètent sur Internet

Selon un sondage OpinionWay, 30% des gens affirment s'être moins rendus dans les magasins pour faire leurs achats à cause des barrages. 29% disent même avoir peur d'être confronté à des scènes de violence.

Le mouvement des "gilets jaunes" n’est pas sans conséquence pour le commerce. Selon une étude OpinionWay et Perifem réalisée cette semaine, les consommateurs ont bel et bien modifiés leur comportement depuis quelques jours. 

Les violences et les scènes de pillage, en particulier le week-end dernier à Paris, ont visiblement effrayé les Français. Selon le sondage, 56% des Français ont en effet modifié leurs habitudes de consommation, ou vont le faire, en raison de ce mouvement. 30% des gens affirment s'être moins rendus ces jours-ci dans les magasins physiques à cause des barrages empêchant d'accéder aux commerces, et 29% par peur d'être confrontés à des scènes de violence.

Par ailleurs, 43 % des sondés déclarent qu'ils vont davantage privilégier les commerces en ligne au détriment des magasins physiques pour leurs achats de Noël. 

La vente de jouets en berne

Cependant même sur l'internet, la consommation patine. On note baisse de chiffre d'affaires de 15 à 25% dans la grande distribution, et une chute de 20% à 40% des ventes dans le commerce de détail. Pour autant, il n'y a pas non plus de report massif pour l'instant sur la vente en ligne. Le délégué général de la fédération de commerce estime même que le mouvement des "gilets jaunes" a aussi eu un impact sur les ventes sur internet le week-end dernier.

Parmi les secteurs les plus touchés, l’alimentation, mais aussi le secteur des jouets. En effet, déjà malmené après une année marquée par les difficultés financières de Toys'R'Us et de la Grande Récré, le marché français du jeu souffre des blocages.

La Fédération française des industries jouet-puériculture (FJP) estime le manque à gagner dû aux blocages et manifestations à quelque 120 millions d'euros sur les trois derniers week-ends.

Marie Dupin