Les agriculteurs satisfaits de la démission de Hulot: "Il n'était pas assez au courant de nos pratiques"

Dans le monde agricole, on voit d'un bon œil la démission de Nicolas Hulot du gouvernement. Reste à savoir qui sera son remplaçant.

Pesticides, irrigation, biocarburants, réintroduction des loups et des ours: Nicolas Hulot s'est confronté à de nombreuses reprises avec les représentants du secteur agricole pendant son année de mandat. Pas étonnant, donc, que les agriculteurs se réjouissent plutôt de son départ.

En plein travail sur ses terres de l'Oise, Pierre Potier, concède qu'il a été très surpris par la démission de Nicolas Hulot. Même si d'après lui, un début de dialogue s'était amorcé, le ministre était très éloigné de la réalité: "Tout ce qui est façon de percevoir l'agriculture, je trouve qu'il n'était pas assez au courant de nos pratiques, de nos manières de faire".

"On a eu de gros dossiers avec M. Hulot"

Au lieu de faire avancer les choses, certaines décisions de l'ex-ministre de l'Ecologie ont au contraire empiré la situation d'après l'agriculteur: "On a eu des gros dossiers avec M. Hulot, sur les néonicotinoïdes, sur le glyphosate, on ne peut pas cautionner. Ça a été trop tôt par rapport à nos systèmes de culture qui ne sont pas prêts à se passer de ce genre de produits en un an ou même en trois".

Un constat que partage Guillaume Cabot, le président des Jeunes agriculteurs de Seine-Maritime s'inquiète désormais de savoir qui sera le successeur de Nicolas Hulot: "On ne sait pas qui on va récupérer derrière. Aujourd'hui, si on veut avancer, on se doit de trouver un consensus. Si on agit en opposition, on ne pourra rien faire

Les agriculteurs font aujourd'hui une demande au prochain ministre : venez sur nos exploitations et comprenez les enjeux du monde paysan.

Anaïs Bouitcha (avec P.B.)