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Les grandes marques de pâtes, riz, bonbons se lancent dans le vrac

Acheter en vrac : êtes-vous prêts à changer vos habitudes pour lutter contre le gaspillage alimentaire?

Acheter en vrac : êtes-vous prêts à changer vos habitudes pour lutter contre le gaspillage alimentaire? - Crédit: iStock

DUPIN QUOTIDIEN - Le vrac reste marginal dans le marché mais tente de séduire les Français avec un élargissement de l'offre en test.

On file dans les rayons du supermarché ou vous pouvez désormais acheter en vrac des pâtes Panzani, des bonbons Arlequins, et même du riz Uncle Bens, des cacahouètes Benenuts ou encore des pastilles Vichy... Ce sont les plus grandes marques agroalimentaires de notre quotidien qui se lancent dans le vrac.

Les marques s’engagent à ce que les prix pratiqués soient 5 % moins cher que la version avec emballages. Entre 24 et 36 références pour l’instant par boutique pour ce test grandeur nature mené dans 4 Franprix en Ile-de-France jusqu’à fin mai prochain. Mais l’enseigne n’a qu’une envie : généraliser le concept.

Dans le passé, des tests avaient été menés avec un seul produit à chaque fois. La marque de produits pour bébé Mustella par exemple ou bien le célèbre Babybel qui a fait tomber le filet et la cellophane pour un test en grand surface, l’an dernier. Il ne restait que le fromage et la cire rouge, à disposition des consommateurs dans un frigo en libre-service.

Avec cette expérimentation c’est la première fois qu’autant de marques se fédèrent

La part du vrac reste encore évidemment marginale dans le marché de l’agroalimentaire mais la demande progresse. Aujourd’hui près de 4 Français sur 10 déclarent acheter en vrac selon les chiffres de Nielsen pour l’association Réseau Vrac. le marché est en pleine croissance depuis 5 ans, d’autant que 6 Français sur 10 aimeraient plus de vrac dans leurs supermarchés.

Et la majorité voudraient des références qu’ils ont l’habitude de consommer au quotidien pas uniquement des céréales et fruits secs bio. Les marques ont compris l’intérêt de séduire ces consommateurs, mais reste à trouver le modèle économique.

Le vrac ne fait pas encore gagner d’argent à ces géants de l’agroalimentaire car les quantités produites sont encore trop faibles. C’est l’objectif de cette expérimentation menée par Franprix : tester la fabrication, le conditionnement, le transport pour créer un modèle économique et le déployer à grande échelle.

Le marché du vrac est soutenu par le gouvernement

Le projet de loi Climat et Résilience issu de la Convention Citoyenne, fixe un objectif : 20 % de la surface de vente consacrée au vrac dans les commerces de plus de 400 m2 d’ici 2030.

Le marché du vrac a dépassé le milliard d’euros de chiffre d’affaire en France en 2019. Selon les projections du Réseau vrac, qui fédère plus de 1.000 acteurs de la filière, il devrait atteindre 3.2 milliards d’euros d’ici l’année prochaine.

Caroline Philippe (avec J.A.)