Les supermarchés confrontés à la hausse des vols: "On met des antivols sur les viandes et poissons"
De plus en plus de vols à cause de l'inflation? Le ministère de l'Intérieur assurait début janvier 2023 que les vols à l'étalage ont augmenté de 14% en 2022, et notamment sur les produits alimentaires.
"C'est une réalité", constate Thierry Cotillard, le président du groupement "Les Mousquetaires", regroupant notamment Intermarché et Netto, sur RMC-BFMTV ce jeudi matin.
"La nouveauté, c'est qu'on antivole la viande, on antivole le poisson frais emballé. Ça, c'est nouveau, on ne le faisait pas il y a deux, trois ans", détaille-t-il face à Apolline de Malherbe.
"C'est terrible"
Ses magasins s'équipent contre cela, et Thierry Cotilalrd explique que même les plannings des personnels de sécurité des magasins ont été adaptés à cette tendance.
"C'est terrible. On a revu les plannings des vigiles pour avoir des présences plus importantes pour lutter contre cela", concède-t-il, reconnaissant qu'il y a toujours eu des vols, "mais pas dans cette proportion".
Il explique ainsi qu'il regrette que la grande distribution soit pointée du doigt lors des très suivies négociations commerciales, alors qu'il tente juste de négocier les prix les plus bas possibles, justement pour éviter que les Français aient du mal à se nourrir: "On ne vit pas très bien cette situation d'être accusés", confie-t-il.
D'autres petits commerçants tentent de trouver la parade à la recrudescence de vols à l'étalage, qui ne concernent pas que le domaine alimentaire. Jérôme Jean, à la tête d'un magasin de prêt-à-porter dans la ville d'Amiens (Somme), nous expliquait il y a quelques semaines qu'il affichait dorénavant les visages des voleurs dans son magasin et en ligne et souhaitait une mobilisation nationale contre ce "fléau".
Une opération baptisée "Ras-le-vol" a ainsi été lancée par un collectif de commerçants et Jérôme Jean a même été reçu par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran pour trouver des solutions légales au problème.