RMC

Loi alimentation: les producteurs de lait inquiets

Construction des prix agricoles, bien-être animal, glyphosate ou réduction du plastique alimentaire... Le projet de loi Alimentation et Agriculture est présenté ce mercredi à l'Assemblée nationale. Les producteurs de lait jugent le texte "pauvre".

La loi alimentation respectera t-elle ses promesses ? Le texte est examiné en deuxième lecture, ce mercredi, à l'Assemblée. Au coeur du projet : la nouvelle façon de fixer les prix, censée permettre de mieux rémunérer les agriculteurs. Aujourd'hui, ce sont les industriels qui décident. Et c'est bien le problème pour les producteurs de lait, qui sont inquiets.

Les négociations ne semblent pas si simples et la loi ne prévoit aucune solution. En finir avec la guerre des prix, négocier des tarifs plus justes, c'est l'espoir d'Aurélien Clavel producteur de lait. Aujourd'hui il lui manque 20 à 30 centimes par litres pour vivre sereinement de sa production.

"On ne comprend pas comment on en arrive à texte aussi pauvre"

"On ne sait même pas dans trois mois quels seront les prix. Souvent ce sont des prix imposés. Le but c'est qu'on prenne en compte notamment nos coûts de production sur l'exploitation, le lait évoluerait en partie avec nos charges, ce qui permettrait d'être beaucoup plus sereins sur les montants à investir et la durée à amortir."

Mais les industriels ne jouent pas le jeu. Et la loi Alimentation ne prévoit aucune solution en cas de désaccord regrette André Bonnard de la fédération nationale des producteurs de lait.

"On ne comprend pas comment on en arrive à une proposition en deuxième lecture d'un texte aussi pauvre. il n'apporte que des intentions, sans solutions concrètes. Lutter contre la loi du plus fort ça nous semble être un des pouvoirs du gouvernement".

La loi ne fait pas tout estime le ministre de l'agriculture, il promet des sanctions à ceux qui refuseraient de négocier.

Gwenaël Windrestin et Jean-Baptiste Bourgeon (avec J.A.)