Maquillage, champagne... Ces produits qu'on achète beaucoup plus que l'an dernier
En mars 2020, on préparait la fin du monde. On n'en est plus du tout là.
Au bout de six mois de restrictions et après un hiver dominé par un Covid meurtrier, la France renoue cette semaine avec une partie de ses loisirs, aidée par le ralentissement de l'épidémie. Après 203 jours de fermeture d'affilée qui les a mis en péril économique, cinémas, théâtres et musées pourront ainsi rouvrir au public avec des jauges maximales de fréquentation. Des règles aussi en vigueur pour les boutiques de vêtements dont certaines accusent un recul de leur chiffre d'affaires jusqu'à 40%, ou les magasins de jouets autorisés à relever le rideau mercredi.
Un souffle de liberté retrouvée mais encore limitée: appliqué sur tout le territoire depuis le 16 janvier à 18h puis 19h, le couvre-feu sera seulement repoussé à 21h mercredi, avant d'être décalé à 23h le 9 juin puis, si la situation sanitaire le permet, de disparaître au 30 juin.
Et ce vent de liberté souffle également dans les portefeuilles. Finis les stocks de pâtes ou de conserves comme l'année passée. Les ventes de produits alimentaires de base sont même plutôt en recul.
A l'inverse, en forte progression, et qui a tiré le chiffre d'affaires des supermarchés entre fin mars et fin avril: c'est le maquillage. On est à plus 103% de chiffre d'affaires sur le maquillage.
En fait, c'est tout le secteur hygiène beauté qui est en très bonne forme. Les cosmétiques pour le visage, les déodorants, le parfum. Tout ce qui permet de se faire beau, de se sentir bien, de se mettre à son avantage alors qu'à la même période l'an dernier on trainait chez nous en pyjama et en chaussons.

Bougies, serviettes en papier...
Autre produit qui se vend très bien: l'alcool. Mais surtout, surtout le champagne dont les ventes sont en hausse en valeur de 160%. C'est clairement, le produit qui enregistre la plus forte progression sur un an. En même temps pas grand monde sabrait le champagne à la même époque l'an dernier.
Et puis, il y a aussi les petites bougies qui se vendent très bien, les petites serviettes en papier pour faire de jolies tables, et puis des produits de niche, un peu premium, un peu plus chers, pour se faire plaisir, pour faire plaisir à ses proches.

Donc on voit clairement dans la consommation que même si la crise sanitaire n'est pas terminée, même si on sort à peine d'un re-re-confinement, même si on est toujours sous couvre-feu, pour autant l'état d'esprit des consommateurs n'est plus du tout le même. Ils ont bien eux aussi envie de se retrouver.