Maquillage, hygiène... Avec la fermeture des rayons "non-essentiels", le gouvernement prévoit des "situations injustes"
Que va-t-il rester dans les rayons des supermarchés? Avec le reconfinement et le nouveau tour de vis sanitaires, plusieurs produits vont disparaître des rayons pour les prochaines semaines.
Les "produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et de puériculture": le gouvernement a précisé mardi matin la liste des produits que les grandes surfaces peuvent continuer à vendre pendant le confinement, en plus de ceux déjà considérés comme essentiels.
Dans un décret précisant un précédent décret, paru au Journal officiel, le gouvernement indique que les centres commerciaux et grandes surfaces "ne peuvent accueillir du public que pour les activités" qui étaient déjà autorisées, notamment l'alimentaire, les journaux et papeterie, les matériaux de construction ou la quincaillerie, "ainsi que pour la vente de produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et de produits de puériculture".
Le gouvernement a laissé une "tolérance" jusqu'à mercredi pour l'application de la mesure.
Comme pour les commerces de centre-ville, sont concernés les vêtements, les jouets et cadeaux de Noël, les meubles ou encore le petit électroménager.
Vous pourrez uniquement accéder aux rayons de produits dits "essentiels": les aliments, les produits pour vos animaux ou encore les fournitures de bureaux. Finis les livres dans les rayons, mais oui aux journaux et magazines. Impossible d'acheter une robe ou un pull, mais une question reste posée pour les sous-vêtements ou les habits pour enfants. Une tolérance est toutefois prévue jusqu'à mercredi, pour laisser du temps aux grandes surfaces pour organiser leurs rayons.
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L'exécutif le sait, des situations injustes se profilent, car un produit vendu dans une grande surface ne pourra pas l'être par un petit commerçant. Mais l'exécutif assume : ce n'est pas à l'Etat de décider produit par produit, mais seulement par domaines de vente.
Dimanche soir, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé sur TF1 qu'au nom de l'"équité" et de la sécurité sanitaire, le gouvernement avait décidé de fermer les rayons non essentiels dans les grandes surfaces, plutôt que d'autoriser les petits commerces à rouvrir. Il avait précisé qu'un point serait fait "dans 15 jours et puis, surtout, à l'échéance du 1er décembre fixée comme la fin de ce confinement". La fronde s'était amplifiée ces derniers jours chez les petits commerçants, contraints de fermer durant le confinement, tandis que les grandes surfaces peuvent rester ouvertes.
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Qu'est-ce qui est ouvert?
La liste des activités commerciales autorisées pendant le reconfinement figure dans un décret du ministère des Solidarités et de la Santé. Outre les commerces alimentaires, sont autorisés:
les opticiens et pharmacies,
les magasins multi-commerces,
les vendeurs de matériaux de construction et quincaillerie,
d'alimentation animale,
de bureautique,
de tabac et vapotage,
la réparation de véhicules,
les blanchisseries
ou encore les activités financières et d'assurance.
S'y ajoutent les centres commerciaux, qui "ne peuvent accueillir un nombre de personnes supérieur à celui permettant de réserver à chacune une surface de 4 m2", le préfet pouvant aussi limiter le nombre maximum de personnes.
Enfin, le texte autorise l'ensemble des magasins à "accueillir du public" "pour leurs activités de livraison et de retrait de commandes", soit le fameux "click and collect".