Municipales 2020: à Mouans-Sartoux, les cantines des écoles approvisionnées en légumes par des maraîchers de la ville
À Mouans-Sartoux, 10.000 habitants dans les Alpes Maritimes, la mairie est autosuffisante en alimentation pour les cantines des écoles. 100% des aliments sont bios et locaux dans les cantines scolaires depuis 2012, les légumes sont produits par une ferme communale, où les 3 maraîchers sont des agents communaux.
Dans un écrin de verdure de 112 hectares au milieu des oliviers, Bastien prépare quelques semis. Bastien c’est le maraîcher communal, c’est grâce lui que les enfants du village peuvent manger bio et local à l’école. "Tous les légumes ici vont pour les cantines. L’été c’est les tomates, aubergines, courgettes et pour l’hiver c’est surtout choux, courge, épinard, blettes", détaille-t-il. Un maraîcher fonctionnaire, le modèle a tout de suite séduit Bastien.
"C’est peut-être l’avenir. Autant avoir des maraîchers et cultiver leur terrain à eux, leurs légumes en plus bio. On arrive à produire environ 80% de légumes, c’est magnifique. Ça me fait plaisir de faire ce métier-là et en plus pour nourrir des enfants, ce n’est pas donné à tout le monde", indique-t-il.
Comme tous les matins, les cuisiniers des écoles arrivent pour récupérer les légumes. Bastien arrache quelques poireaux. "Ça servira pour la soupe, pour faire revenir comme un oignon. Mais ça se sont les cuistots qui gèrent", affirme-t-il.
Un prix dans la moyenne nationale
Salades, choux, céleri, tout arrive fraîchement coupé à la cantine. Sandrine la chef cuisinière est fier de travailler ses produits. "Je suis fier parce que je sais qu’on nourrit bien nos enfants avec des produits sains, des produits bruts", explique-t-elle.
À la fin du repas, les enfants trient eux-mêmes leurs déchets dans des bacs, les restent sont ensuite pesés. Marion finit toujours son assiette. "Je me dis que ce n’est pas bien de gaspiller. On a de la chance d’avoir de la nourriture", analyse la jeune fille.
Dans les cantines de Mouans-Sartoux, on a réduit de 80% le gaspillage alimentaire soit une économie de 20 centimes d’euros par enfants qui sont réinvestis dans le bio. On a aussi réduit la part de viande. Un effort global qui ne coûte pas plus cher à la commune, il faut juste avoir la volonté de le faire pour Léa Sturton, coordinatrice de la maison d’éducation et de l’alimentation durable à Mouans-Sartoux.
"Si on veut une qualité de nourriture pour les enfants, il faut s’en donner les moyens derrière. C’est dès le plus jeune âge qu’il faut s’en soucier. Ce n’est pas juste acheter au plus bas prix. Il y a la qualité qui vient d’abord, l’impact environnemental et le prix", estime-t-elle.
Le coût moyen d’un repas dans les cantines de Mouans-Sartoux est d’un peu plus de 2 euros par enfant. C’est la moyenne nationale de la restauration collective.