"On doit agir, s'adapter": le couvre-feu avancé, nouveau coup dur pour les restaurateurs qui avaient mis en place la vente à emporter
Dernière soirée de semi-liberté ce vendredi dans les 71 départements soumis à un couvre-feu entre 20h et 6h du matin. Dès demain, le couvre-feu sera avancé à 18h, comme c'est déjà le cas depuis plusieurs jours dans 25 départements les plus touchés. Un "freinage préventif" explique le gouvernement, pour éviter à tout prix un nouveau confinement.
Avec un couvre-feu avancé à 18h, c’est deux heures de moins pour les restaurateurs qui avaient beaucoup misé sur la restauration à emporter, le fameux click and collect.
Dans ce restaurant gastronomique, Marine Gil n’a pas été surprise par les annonces du Premier ministre.
“Je pense que nous n’avons pas le choix, on doit agir, s’adapter. Je pense que le discours de monsieur Castex, c’est très clair, c’est s’adapter”, indique-t-elle.
Depuis plusieurs mois, le chef cuisinier du Bibent, Yann Ghazal a donc opté pour les repas à emporter. “On retrouve du foie gras, du poisson à la carte, des plats de saison”, détaille-t-il.
Les clients solidaires
Ici, pas question de s’avouer battu, insiste Marine, le Bibent va livrer ses clients avec ses propres véhicules. “C’est un service qui marche très très bien, et je pense qu’il va être boosté encore plus”, estime-t-elle.
À deux pas de là, de l’autre côté du Capitole, malgré le couvre-feu avancé, Arnaud fera toujours confiance au Pitaya.
“J’ai beaucoup l’habitude de venir commander après le travail à 18h, vers 19h, 19h30. Donc cela m’embête un peu, mais je suis solidaire avec les commerçants”, affirme-t-il.
C’est Olivier Bouscatel qui gère ce restaurant Thaï, il observe la situation avec philosophie. “Entre les confinements, les déconfinements, les reconfinements, les couvre-feux à 21h, à 18h, on a l’habitude de s’adapter”, assure-t-il.
Et Olivier glisse avec un brin d’humour qu’il n’est plus restaurateur, mais “contorsionniste”.