"Pas très honnête": le député Richard Ramos tacle Michel-Edouard Leclerc sur l'inflation
"On va répondre à Michel Edouard Leclerc mais on va voir aussi comment lui il fait." Interrogé sur RMC, le député MoDem du Loiret Richard Ramos a répondu aux propos du président du comité exécutif des magasins Leclerc qui a accusé jeudi sur notre antenne les industriels de l'agro-alimentaire de profiter de la guerre en Ukraine pour augmenter leurs prix et demandé l'ouverture d'une commission d'enquête sur les origines de l'inflation.
Richard Ramos a rappelé qu'il avait déjà demandé une commission d'enquête sur "les prix réels dans les hypermarchés" et confirmé qu'une telle commission verra le jour, espérant qu'elle soit demandée par les présidents de l'ensemble des groupes politiques.
"On ira jusqu'au bout. On va répondre à Michel-Edouard Leclerc sur le sujet mais on va voir aussi comment lui il fait" a-t-il affirmé, dénonçant "le mépris" du directeur pour "la représentation nationale".
"Michel-Edouard Leclerc est né avec une petite cuillère en or dans la gueule, nous on est des députés, la représentation du peuple, avec des gens qui étaient au RSA quand ils ont été élus députés. Qu'il ne vienne pas nous donner la leçon, lui qui est un homme riche. On est la représentation du peuple donc il n'a pas à nous faire passer pour des nantis", a dénoncé le député.
"Il fait crever nos PME"
Richard Ramos a par ailleurs reconnu que Michel-Edouard Leclerc a "raison" concernant les hausses "suspectes" de prix appliqués par certains grands groupes. "Ils jouent pour faire de la fausse spéculation en se servant ou de l'Ukraine ou de la conjoncture" a-t-il précisé.
Cependant, le président des magasins Leclerc "n'est pas très honnête" pour le député", car "il fait crever nos PME" en leur appliquant "des pénalités logistiques", dont les raisons sont parfois liées à la guerre en Ukraine. Les entreprises pénalisées "intègrent alors ces pénalités à leurs prix, donc c'est Michel-Edouard Leclerc qui lance la machine [de l'augmentation des prix, ndlr].
Alors que l'inflation a atteint 5,2% en mai selon l'Insee, Richard Ramos a insisté sur la nécessité de permettre "aux plus humbles" d'accéder aux produits alimentaires, estimant qu'on "est au bord de la révolution".