Pourquoi vos courses coûteront-elles plus chères à partir du 1er février?

La nouvelle loi Alimentation, qui entre en vigueur dès vendredi, va faire gonfler le prix indiqué sur le ticket de caisse de 6,3% en moyenne.

Le porte-monnaie va en prendre un coup. A partir de vendredi 1er février, et l'entrée en vigueur de la loi "Alimentation", les prix des courses dans les supermarchés vont prendre quelques centimes en plus. Jusqu'à 6,3% en plus que d'habitude, selon nos confrères du Parisien, qui a mené une enquête.

Cette loi nouvelle relève en effet le "seuil de revente à perte" de 10%. en clair, il s'agit du prix minimum d'un produit en dessous duquel le distributeur ne peut pas le revendre sous peine de sanctions. Cette loi prévoit également la fin des "super promos", interdit les promotions supérieures à 34% sur un produit, dont les fameuses opérations "1 produit acheté = 1 produit offert".

Concrètement, donc, dans un hypermarché, sur un catalogue de 25.000 références, un millier de produits verraient leurs tarifs augmenter. 

Les amateurs de Nutella, par exemple, risque de sentir cette augmentation: +8% pour un pot de 750g. Ce sera +6% en plus pour une bouteille d'eau Evian, 9% pour un paquet de Chocapic...

Si ce ne sont que quelques centimes d'augmentation à chaque fois, mais au final l'addition risquent de grimper assez vite. Les produits concernés sont ceux qu'on achète régulièrement quand on va faire les courses: épicerie sucrée et salée, boissons ou encore fromage, pizzas et autres produits frais en libre-service.

Et ce n'est pas un hasard: ces produits sont au coeur d'une guerre des prix entre enseignes, dont les principales victimes sont les agriculteurs. Sur ces produits, le prix des matières premières ne cesse de diminuer. C'est justement là l'intérêt de cette loi: endiguer cette baisse des prix et surtout mieux rémunérer les agriculteurs. Un aide au secteur agricole qui va donc se faire sentir sur les tickets de caisse.

Martin Bourdin avec Xavier Allain