Restauration et hôtellerie: ce que veut changer la profession pour recruter
Comment faire pour attirer plus de salariés dans le monde de l'hôtellerie et de la restauration? Pour pallier au manque de main d'œuvre, qui s'accentue depuis le début de la crise du Covid-19, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), le principal syndicat de la profession a dévoilé plusieurs propositions. Objectif: rendre le secteur plus attractif en améliorant les conditions des employés, alors que plus de 150.000 postes seraient vacants.
Au menu, une augmentation des salaires de 9%, un week-end sur quatre de libre ou encore un treizième mois. De quoi redonner le sourire aux employés du secteur: "C'est très intéressant, un peu plus de reconnaissance financière, qui dirait non", s'enthousiasme Valentin, serveur dans une brasserie toulousaine.
Mieux payer pour enfin réussir à recruter, Marine Gil comprend très bien l'idée. Mais pour cette membre de la direction, les patrons vont avoir du mal à suivre financièrement: "Pour attirer du monde bien sûr, mais au niveau des charges ça va peut-être coincer. On espère peut-être avoir de l'aide pour que ça soit réalisable".
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"Comment peut-on attirer à 12,30 euros de l'heure?"
Chez les syndicats en revanche, ces annonces sont encore trop timides. Pour Arnaud Chemain, secrétaire fédéral de la CGT hôtels cafés et restaurants, l'Union des métiers de l'hôtellerie doit voir plus loin si elle veut garder ses employés, notamment les cadres et les managers:
"Ces salariés-là commencent sur la grille de salaire à 11,30 euros de l'heure. Avec ce que propose l'Umih, à 9% d'augmentation, cela ferait un euro de plus. Comment peut-on attirer des gens qui vont s'investir, qui vont manager des équipes à 12,30 euros de l'heure ?", s'interroge-t-il au micro de RMC.
Entre février 2020 et février 2021, plus de 200 000 salariés ont préféré partir et changer de voie. Les syndicats espèrent donc trouver un terrain d'entente avant la fin de l'année pour les remplacer le plus rapidement possible. Une hausse de 9% du taux horaire permettrait d'augmenter les salaires les plus faibles d'au moins 140 euros mensuels.
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