Trêve hivernale, allocations, Twitter... Ce qui change au 1er avril

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Avec un contexte d'inflation grandissante, notamment sur les prix alimentaires, le porte-monnaie de nombreux Français souffre. Quelques bonnes nouvelles pour ce dernier arrivent le 1er avril.
- Revalorisation des allocations de chômage...
Les allocations d'assurance chômage vont être revalorisées de 1,9% le 1er avril, un coup de pouce exceptionnel en raison de l'inflation. La décision a été prise par le conseil d'administration de l'Unédic. Il s'agit d'une "première", car jusqu'alors, une seule revalorisation avait lieu par an, au 1er juillet.
- ... et des prestations sociales
Les prestations sociales, notamment le RSA, la prime d'activité et les allocations familiales (dont l'AAH), augmenteront de 1,6% au 1er avril. Ce taux a été établi à partir de la moyenne des taux d'inflation mensuels depuis un an, soit +5,6% par rapport à avril 2022. Mais l'augmentation réelle a été ramenée à +1,6% car le gouvernement a tenu compte de la hausse exceptionnelle de 4% qui avait été accordée de manière "anticipée" en juillet 2022. Une décision vivement critiquée par les associations de lutte contre la précarité qui estiment cette hausse très insuffisante voire "indécente".
- Taux d'usure relevé pour les prêts immobiliers
Le taux d'usure, qui fixe la limite haute des nouveaux crédits, sera relevé au 1er avril de 4,00% à 4,24% pour les prêts immobiliers à taux fixe d'une durée de 20 ans et plus. Ce taux plafond fixé par la Banque de France comprend l'ensemble des frais d'un prêt immobilier: taux de crédit pratiqué par la banque, assurance emprunteur, éventuelle commission des courtiers... Il est depuis le 1er février exceptionnellement ajusté tous les mois, pour une durée de six mois.
> Pourquoi c'est une "bonne" nouvelle pour les particuliers
- Fin de la trêve hivernale
Après cinq mois de suspension, les expulsions de locataires qui ont des arriérés de loyers peuvent reprendre. Il redevient également possible de couper l'électricité et le gaz aux ménages en cas d'impayés, dans certains cas de figure. Pour les ménages qui bénéficient du chèque énergie et du fonds de solidarité pour le logement (FSL), un nouveau décret impose aux fournisseurs de procéder d'abord à une réduction de puissance pendant au moins 60 jours avant de procéder à la coupure.
EDF, fournisseur historique d'électricité, ne procède plus toutefois à de telles coupures, réduisant à la place la puissance fournie afin d'assurer un "service minimum" (lumière, réfrigérateur, recharge de téléphone).
- Nouveau délit d'outrage sexiste et sexuel
L'outrage sexiste et sexuel devient un délit à partir du 1er avril. Il sera passible d'une amende allant jusqu'à 3.750 euros.
- Fin de l'indemnité carburant
L'indemnité carburant a été mise en place début janvier pour contrer la fin des ristournes de l'Etat à la pompe. Destinée aux ménages les plus modestes se déplaçant en voiture, cette aide devait être réclamée au plus tard le 31 mars. 4 millions de chèques d'au moins 100 euros ont été délivrés.
- MaPrimeRenov subventionne moins de choses
Le dispositif de l'État MaPrimeRénov, destiné à la rénovation énergétique, ne subventionnera plus certains projets "monogestes" - aménagement des combles, isolation des toits-terrasses, isolation des murs par l'extérieur ou l'intérieur - destinés aux ménages aux ressources supérieures.
L'État met aussi fin au bonus de 1.000 euros jusqu'ici versé pour le remplacement d'une chaudière au fioul ou à gaz par un équipement d'énergie renouvelable, un bonus qui devait initialement s'arrêter en 2022 et avait été prolongé de trois mois supplémentaires.
- La certification gratuite disparaît de Twitter
Les entreprises, journalistes, célébrités ou encore personnalités officielles étaient auparavant facilement identifiables sur le réseau social Twitter. Depuis l'arrivée d'Elon Musk, les choses évoluent, et dorénavant la "certification" marquée d'une encoche bleue est accessible à tous moyennant un abonnement payant. Si pour les particuliers les tarifs commencent à 8 dollars par mois ou 84 l'année, pour les entreprises c'est 950 euros par... mois.