Home-jacking près de Marseille: "Ma fille avait un revolver sur la tempe"

Une famille a été victime d'un home-jacking ultra-violent à Gignac-la-Nerthe, dans les Bouches-du-Rhône, dans la nuit de lundi à mardi. - RMC
Les faits se sont produits dans la nuit de lundi à mardi, dans la petite ville tranquille de Gignac-la-Nerthe, à une vingtaine de kilomètres de Marseille. Quatre cambrioleurs armés de pistolets, de couteaux et d'une barre de fer, pénètrent dans la maison d’une famille de trois enfants.
“Vers minuit, on a entendu un bruit sourd », raconte Nathalie, la mère de famille. "Ils étaient habillés tout en noir, avec un sweat à capuche et un masque intégré de squelette. Celui qui était avec moi avait un couteau. Il a mis le couteau sous la gorge de la petite de quatre ans", ajoute-t-elle, terrorisée.
"Ma fille avait un revolver sur la tempe"
A ce moment-là, le père de famille se jette sur le cambrioleur et saisi le couteau par la lame. Il se coupe profondément, et reçoit plusieurs coups de crosse de pistolet. Résultat: plusieurs points de sutures à la main et sur la tête.
Un cambrioleur se tourne vers Nathalie. "Il voulait de l’or. Je lui ai expliqué que j’avais une boite à bijoux, avec deux-trois trucs, dans la chambre de ma fille ainée", reprend-elle. Elle se dirige dans la chambre de sa fille, âgée de 13 ans, escortée par l’homme, très menaçant. "Ma fille avait un revolver sur la tempe. Ils nous disaient qui si on criait, ils nous tueraient."
Butin: des bijoux fantaisie
C’est à ce moment-là qu’un voisin, alerté par le bruit, est venu sonner. Par chance, les malfaiteurs ont pris peur, croyant qu’un système d’alarme s’était enclenché. Ils ont pris la fuite avec un très maigre butin: quelques bijoux fantaisie et une carte bancaire dont ils n'ont pas obtenu le code. "Ces pauvres gens n’avaient pas grand-chose à voler, puisqu’ils étaient cambriolés pour la deuxième ou troisième fois. Ils sont traumatisés. Même la petite, qui n’a que quatre ans, a bien réalisé ce qui était arrivé", raconte, dépité, Alain Croce, adjoint au maire de Gignac-la-Nerthe.
Cette petite ville résidentielle est pourtant réputée calme. "Des efforts considérables ont été faits sur la ville de Marseille, en termes d’effectifs et de moyens", explique à RMC Diego Martinez, secrétaire départemental d'Unité SGP Police FO. "Donc les délinquants se sont adaptés à la riposte et ont élargi leur champ d’action et œuvrent maintenant dans la périphérie de Marseille." Des délinquants, dans ce cas précis, "jeunes, déterminés, sans expérience et qui sont particulièrement dangereux dès lors que la pression se fait sentir."