Qui est Blaise Metreweli, première femme à devenir cheffe du fameux MI6 britannique?

Blaise Metreweli est la première femme à diriger le célèbre MI-6, le renseignement extérieur britannique. La directrice, au nom de Code "C", était auparavant "Q", chargée des questions technologiques et de l'innovation au sein des renseignements extérieurs.
Ancienne rameuse à Cambridge, d'où elle est diplômée d'Anthropologie, elle connaît aussi bien le MI6, le renseignement extérieur, que le MI5, le renseignement intérieur britannique. Jusqu'à cette nomination, c'est à la tête de l’innovation qu'on la trouvait ; en charge de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité. Elle a servi dans les deux. Sur le terrain d’abord, puis à des postes de direction. Pour le Premier ministre, Keir Starmer, c’est une nomination historique. Première femme donc, d'origine géorgienne, elle va remplacer Sir Richard Moore, qui partira à la retraite cet automne.
Ce dernier avait ouvert un peu les rideaux du MI-6, investi les réseaux sociaux, accordé des entretiens publics... Blaise Metreweli est plus discrète. On ne parle pas à ce poste normalement. La discrétion, ça va avec cette carrière quand même. Elle n'était pas connue auparavant.
Diversité mentale dans ses services
Elle est reconnue pour son engagement en faveur de la diversité dans les services, en particulier pour la prise en compte de la neurodiversité: elle considère que l’intelligence et l’intuition prennent des formes variées. Que les profils dits atypiques, comme les personnes autistes ou dyslexiques, ont toute leur place dans un renseignement moderne.
Blaise Metreweli a 47 ans, elle parle arabe. Elle a commencé au Moyen-Orient, sur le terrain, dans l'opérationnel. C'est la bonne personne au bon moment doit-on se dire. En même temps ça marchait avec la Chine, la Russie, l'Amérique.
Blaise Metreweli prendra ses fonctions en octobre. Les tensions géopolitiques sont à leur comble et c'est un profil capable d'intégrer la technologie. Comme la tradition faut-il croire. Elle signera ses ordres à l’encre verte. Une pratique héritée de ses prédécesseurs. Une forme d'hommage à Sir Mansfield Smith-Cumming, fondateur et premier directeur du MI-6 en 1909, qui écrivait à l’encre verte. Mais c'est sans doute tout ce qu’on saura de ses décisions.