Objectif 2017, les Français et l'emploi: "Les procédures d'embauche sont trop compliquées"

TEMOIGNAGES - RMC lance ce lundi son opération "Objectif 2017: ce que veulent les Français". Objectif: dégager des propositions concrètes pour améliorer le quotidien des Français. Ce mois-ci, RMC est allée demander aux Français quels changements ils souhaiteraient en matière d'emploi.

>>>> Retrouvez les résultats du sondage Elabe pour RMC

• Anne-Marie, gérante d'un magasin de réparation de vélos, voudrait que les procédures de recrutement soient simplifiées et surtout réduire le nombre de documents dans la procédure.

"Si la procédure d'embauche est moins compliquée tout le monde va embaucher. Dernièrement, j'ai embauché quelqu'un via Pôle emploi et j'ai passé peut-être une semaine complète de paperasse. Les dossiers, j'ai dû les faire au moins cinq fois or nous, en tant qu'employeurs, nous n'avons pas le temps. Les procédures sont beaucoup trop compliquées".

• Mathilde travaille en alternance chez un fleuriste pour passer son brevet professionnel. Elle regrette que l'Education Nationale ne parle quasiment pas d' l'artisanat, un domaine qui, pourtant, recrute.

"Dès le lycée et même dès le collège, on devrait arrêter d'être focalisé que dans des grandes écoles. On envoie tout le monde dans ces mêmes filières ce qui fait qu'à la fin il n'y a plus forcément de boulot puisque tout le monde fait la même chose. Les élèves ne sont pas assez renseignés sur les autres formations qui, elles, embauchent".

• Nathalie qui dirige une boucherie avec son mari a une solution simple pour l'emploi selon elle: ouvrir plus de classes en apprentissage.

"Boulanger, pâtissier, charcutier, boucher… Nous, on recrute. Mais il y a un souci car parfois on veut prendre un jeune en apprentissage et bien souvent il n'y a plus de places dans les écoles. Il n'y a pas assez de classes ouvertes à l'école de la boucherie donc il faut remédier à ça. Il faut vraiment qu'il y ait une harmonie entre l'école, les apprentis et les patrons".

• Andreas, doctorant à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), propose de revenir sur le temps légal hebdomadaire de travail.

"Il faut supprimer les 35 heures. A partir du moment où l'on aime ce que l'on fait, je ne vois pas pourquoi imposer 35 heures de travail si l'on veut travailler plus. Je le fais déjà et je ne me fais pas payer mes heures supplémentaires. C'est quelque chose qui doit évoluer avec le temps et je pense qu'il est temps de faire évoluer cette loi".

Maxime Ricard avec Benoit Ballet