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"Ca va nous péter à la gueule": le cri d'alerte du maire de Poissy après l'agression de policiers

DOCUMENT RMC - Le maire de Poissy, Karl Olive, a fait part de sa "frustration et [sa] colère" face à ces évènements sur RMC.

Des images et des mots d'une rare violence. Une patrouille de police a été prise à partie par une trentaine d'individus à Poissy, dans les Yvelines, ce samedi. Si aucun blessé n'est à déplorer, la scène est particulièrement violente.

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Pour le syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), qui a posté la vidéo sur Twitter, cela ne fait peu de doute: il s'agit d'un "guet-apens".

"Ca va nous péter à la gueule"

Le maire de Poissy, Karl Olive, a fait part de sa "frustration et [sa] colère" face à ces évènements sur RMC.

Interrogé par Apolline de Malherbe, l'élu confie ne pas être étonné par ces évènements: "En apprenant ce qu'il s'est passé samedi, on n'est pas tombé à la renverse. Ce qui s’est passé samedi depuis 6 mois c’est ce qu’il se passe dans une majorité de quartiers en France" a-t-il dénoncé.

Selon le maire, cette vidéo a été diffusée pour une raison particulière: les syndicats de police ont exprimé samedi leur vive opposition à la proposition de la Défenseure des droits Claire Hédon d'expérimenter des "zones sans contrôle d'identité" dont le caractère discriminatoire a été documenté dans plusieurs enquêtes.

"C'est le concours Lépine de l'inutilité" dénonce-t-il. "On marche sur la tête: au moment où, avec les policiers, les préfets, les associations, nous sommes en train de reconquérir certaines zones, cette personne propose cela. Ce n'est pas possible. Je ne sais pas ce qui est passé par la tête de la Défenseure des droits. Je vais demander au gouvernement de mettre en place un "Défenseur des devoirs". Et je suis très sérieux" a ironisé Karl Olive. 

Avant d'expliquer sur ces quartiers sensibles vont "nous péter à la gueule" si rien ne change:

"Nos forces de police doivent être sur le terrain et pas (...) à faire des tâches administratives. On connait ces jeunes, on sait ce qu’on doit faire. Mais je le redis: il faut absolument enclencher une vitesse supérieure. Aujourd'hui, dans les quartiers prioritaires, ça nous pète à la gueule, et ça va nous péter à la gueule parce qu'on regarde, on voit ce qu'il se passe, mais on regarde ailleurs. On a besoin d'un soutien effectif de l'Etat bien plus accru que ce qu'il est en ce moment" a-t-il conclu.
La rédaction de RMC avec AFP