Secret Story, The Voice, Money Drop: Ces titres d'émission en anglais sont ridicules

- - TF1
Daniel DP aurait envoyé plus de 10.000 mails aux rédactions françaises, affirme Le Figaro. Dans sa ligne de mire: les anglicismes. A chaque malheureux "e-mail", chaque petit "start-up", il propose aux journalistes une équivalence française. Il se réjouit d'ailleurs d'avoir contribué à faire disparaître "joint-venture" au profit de "coentreprise" et "Sud-Soudan" par "Soudan du Sud".
Comme le CSA, Daniel DP, contacté par mail, est forcément mécontent de ces titres d'émission en anglais qui pullulent sur nos petits écrans.
"Comme beaucoup, je pense que ces titres d'émissions sont ridicules. Car à partir du moment où on vit dans un pays francophone, la moindre des choses est d'avoir des émissions avec des titres en français, par simple respect pour les téléspectateurs.
Cela se fait très bien au Québec. Pourquoi ne faisons-nous pas de même en France? La réponse est certainement à chercher dans la vassalisation mentale de nombreux journalistes à l'anglais. Car non seulement les titres des émissions, mais de nombreuses autres mentions sont également présentées en anglais à l'écran, alors que des équivalents français existent. C'est le cas de l'anglicisme 'news', totalement inutile, car le terme français courant et employé depuis toujours est 'nouvelles'.
"Les Québécois comprennent mieux les dangers de l'anglais"
Les Québécois comprennent bien mieux les dangers de l'anglais pour leur langue et réagissent donc en conséquence. Ce n'est malheureusement pas le cas des dirigeants médiatiques français, qui abreuvent les téléspectateurs d'anglicismes alors que ce n'est aucunement une demande de la part de ceux-ci, y compris des jeunes.
"Le rappel à l'ordre doit laisser place à la sanction"
L'obligation de privilégier le français existe déjà car les chaînes de télévision françaises ont pour obligation de traduire un titre en français lorsqu'il existe un équivalent. Mais vu que le CSA semble ne jamais sanctionner personne, les angliciseurs ont toute latitude pour faire ce qu'ils veulent.
Il y a un moment où le rappel à l'ordre doit laisser place à la sanction. Il ne serait pas anormal que la diffusion d'une émission en France soit conditionnée à la présence d'un titre en français. Car tous les diffuseurs ont une obligation de défense et d'illustration de la langue française."