"C'est de l'acharnement!": le coup de gueule de Stéphane Jégo, restaurateur à Paris, contre le durcissement des mesures sanitaires
Les restaurateurs dénoncent un "acharnement" contre leur profession. Redoutant une généralisation sur le territoire de la fermeture totale imposée aux bars et restaurants de la métropole d'Aix-Marseille, restaurateurs et bistrotiers, dont beaucoup luttent pour ne pas mettre la clé sous la porte, le restaurateur parisien Stéphane Jégo, a poussé un coup de gueule ce vendredi matin.
"Est-ce que c’est nous qui avons fait circuler en masse le virus ? Je ne pense pas. La façon dont on nous demande de reconfiner, c’est un peu saugrenu. On a le droit aux terrasses, on a mis les distanciations sociales en place, les gens portent des masques. Peut-être que certaines personnes font n’importe quoi mais ne mettons pas toute la profession sur le même pied (…) On est en train de payer ce qu’il s’est passé cet été".
"Ne fermons pas nos établissements!"
En Allemagne, un système de traçage des clients a été mis en place pour les bars et les restaurants afin d’éviter leur fermeture. Une solution, pour laquelle le restaurateur n’est pas contre.
"S’il faut appliquer d’autres mesures, on les appliquera. Mais ne fermons pas nos établissements! (…) on va demander aux bars de fermer à 22 heures mais s’il y a une épicerie à côté, les clients qui ont encore envie de faire la fête vont aller acheter une bouteille et se retrouver chez eux. Elle est là la réalité".
Une situation d’autant plus catastrophique pour les restaurateurs que les aides financières promis par le gouvernement ne suivent pas. Pourtant, de "nouvelles mesures de soutien" sont à l'étude pour le secteur de l’hôtellerie-restauration, assure le gouvernement. Une promesse à laquelle ne croit pas Stéphane Jégo: "On est encore en train de se battre avec les assurances et les bailleurs pour ce qu’il s’est passé pendant le confinement".