110 km/h sur autoroute: Emmanuel Macron veut "reporter" le débat

Emmanuel Macron a pris position ce lundi sur l’épineuse question de la limitation à 110 km/h sur autoroute proposée par la Convention citoyenne pour le climat.
Le débat avait bondir de nombreux conducteurs et associations d’automobilistes. La Convention citoyenne pour le climat avait proposé il y a deux semaines d’abaisser la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes de France. A des fins de réduction d’émissions de carbone et pour sauver des vies sur la route, il était proposé de passer de 130 km/h à 110 km/h.
Le président de la République a réagi ce lundi aux nombreuses propositions de la Convention citoyenne et a pris position concernant cette épineuse question. Emmanuel Macron estime ainsi qu’il faut "reporter" le débat
"La transition écologique ne doit pas se faire au détriment des communes, des régions les plus enclavées", a plaidé le chef de l'Etat, expliquant aussi vouloir éviter que les travaux de la convention ne "s'abîment dans une polémique" et connaisse le "même sort" que lui avec la mesure des 80 km/h.
"Croyez-moi, je formule cette proposition en spécialiste", a-t-il lancé en souriant, en allusion à sa décision de limiter la vitesse sur certaines routes à 80 km/h, portée par son Premier ministre Edouard Philippe et très contestée.
"J'ai présenté beaucoup de grands plans très ambitieux, avec beaucoup de choses formidables qui ont parfois été résumés à une mesure ou une petite phrase. Et ce serait profondément injuste que tout votre travail se résume à cette proposition", a-t-il poursuivi. "Pour que ça marche, il ne faut pas stigmatiser les gens, il ne faut pas les diviser, il faut réussir à les embarquer tous ensemble. Si on fait ça, nos concitoyens qui sont dans les territoires les plus enclavés qui parfois mettent tous les jours 45 minutes ou une heure en utilisant les grands axes pour aller travailler, dont la vie s'organise par ses transports, ils vont dire : OK, leur projet c'est un projet urbain, il n'y a pas de place pour moi".
"Il faut faire maturer ce débat", mais "ne donnons jamais le sentiment à certains de nos concitoyens qu'on les culpabilise ou qu'on les met à l'écart. Je ne voudrais pas que vous connaissiez le même sort que moi, c'est-à-dire avoir des mois de travail qui s'abîment dans une polémique", a-t-il conclu.
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