2017, la fin de Daesh? "Sa fin territoriale certainement, la fin de son idéologie, certainement pas"

Invité ce lundi des Grandes Gueules, le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française à l'ONU, explique pourquoi la bataille de Mossoul contre Daesh met plus de temps que prévue à aboutir.
2017 marquera-t-elle la fin de Daesh? C'est la question posée par les Grandes Gueules, ce lundi, au Général Dominique Trinquand, expert militaire et ancien chef de la mission militaire française à l'ONU. "La fin territoriale de Daesh certainement, la fin de l'idéologie, certainement pas", répond le général. "La bataille de Mossoul montre la limite de l'action militaire contre Daesh et sa capacité à tenir la distance du point de vue militaire comme moral. Ça fait deux mois et demi que Mossoul est attaquée, et on ne prévoit éventuellement sa chute que d'ici trois mois".
"A Mossoul, les jihadistes sont chez eux"
Alors que plusieurs experts prévoyaient une chute plus rapide de Mossoul, ville stratégique détenue par les jihadistes de l'État islamique, le général Trinquand explique ces difficultés par la configuration des lieux et par le soutien dont bénéficient sur place les hommes de Daesh.
"Le combat dans les localités est le plus dur et la défense à l'avantage. En plus, Mossoul est une ville à cheval sur une rivière, et seules les deux tiers de la partie Est ont été conquis. Les jihadistes, à Mossoul sont chez eux - beaucoup de leurs chefs sont originaires de la ville-, et sont appuyés par la population, et connaissent parfaitement le terrain".
Le général Trinquand explique sur RMC qu'on ne sait pas exactement combien d'hommes de Daesh combattent à Mossoul. "On donnait entre 2.500 et 5.000 hommes. C'est difficile à définir et cela ne veut rien dire quand vous êtes au cœur d'une population qui vous soutient et sur un terrain que vous connaissez parfaitement".
Votre opinion