5 milliards d’euros de baisse d’impôt: est-ce suffisant pour stopper le "ras-le-bol fiscal"? Ça fait débat sur RMC
Emmanuel Macron a annoncé jeudi dernier une baisse d’impôts de 5 milliards d’euros. Le gouvernement planche dès ce lundi matin sur les modalités et le calendrier de la mise en œuvre de cette mesure.
Le gouvernement veut baisser l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes. Les deux premières tranches seraient concernées, celles fixées à 14% et 30% d’imposition. Soit les Français dont le revenu fiscal ne dépasse pas 74.000 euros par an.
Les plus riches seraient exclus, un système neutraliserait automatiquement la diminution pour les tranches les plus élevées. Mais aujourd’hui plus de la moitié des ménages ne paient pas l’impôt sur le revenu car ils n’ont pas les ressources nécessaires.
L’objectif de cette mesure est d’adoucir l’entrée de l’impôt sur le revenu, qui est aujourd’hui trop "dissuasive" pour ceux qui reprennent un travail selon Bruno Le Maire. Au total, 15 millions de foyers fiscaux devraient en bénéficier et ce dès janvier prochain.
"Une mesure positive pour la classe moyenne"
Pour le député La République en Marche, Bénédicte Peyrol, cette mesure va permettre une augmentation directe du pouvoir d’achat:
"C'est une mesure positive qui va concerner cette fameuse classe moyenne sur qui repose une charge importante. C'est un message fort qu'on a souhaité leur envoyer en plus des différentes mesures de baisse d'impôt qu'on a pu prendre depuis le début du quinquennat. L'obejctif, c'est que dès le 1er janvier 2020, ils puissent voir dès la fin du mois un net plus important sur leur fiche de paie".
En moyenne, selon Gérald Darmanin cette baisse d’impôts devrait être d’environ 10% pour les contribuables concernés. Très concrètement, les contribuables pourraient gagner entre 150 à 300 euros. L'objectif est d'atteindre la baisse de 300 euros par ménage par an.
La baisse des impôts était l’une des revendications des gilets jaunes. Mais pour le Olivier, "gilet jaune" francilien mobilisé depuis le début du mouvement cette mesure n’est pas suffisante:
"C'est une annonce qui ne va pas concerner tous les Français donc au final vous allez avoir une somme très minime et on a l'impression que ce sont les Français qui vont payer par des augmentations de prix et de taxes variées".
Pour certains économistes l’impôt sur le revenu n’est pas celui qui pèse le plus sur le pouvoir d’achat, c’est surtout la CSG et la TVA. Les "gilets jaunes" réclamaient d’ailleurs qu’elle soit supprimée pour les produits de première nécessité. Mais leur requête n’a pas été retenue par le chef de l’Etat.
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