A quand la fin du cirque ?
A quelques mois du début de l’Euro, la FFF ressemble toujours autant à un cirque. Un cirque avec pour vedette une belle bande de baltringues. Mais oui vous savez, les baltringues, ceux qui montent et démontent les chapiteaux. Les artistes et Monsieur Loyal, eux, ont disparu depuis bien longtemps…
Dans le pitoyable spectacle que nous offre le foot français depuis de trop longues années, le nouvel épisode vient d’arriver. C’est celui de la brouille entre le président et le sélectionneur. Le premier n’est pas satisfait de ce qu’il voit depuis que Blanc est en place. L’équipe est-elle meilleure ? Non. L’image s’est-elle améliorée ? Non ! Vous le savez, je partage cette idée depuis deux ans et j’ai souvent expliqué où résidait selon moi le péché originel. Blanc n’a finalement rien arrangé et se qualifier pour l’Euro était vraiment le minimum. La manière, plus que discutable, doit en plus le contraindre à beaucoup d’humilité. Et comme il le dirait lui-même, « à partir de là, je crois que bon » il est logique que le président ne soit pas satisfait et attende avant de renouveler son contrat. Je ne vois effectivement pas en quoi s’appeler Laurent Blanc serait suffisant ! Pour aller plus loin, si Blanc exige d’avoir des garanties avant le début de la compétition, Le Graët doit lui signifier clairement la fin de sa mission fin juin.
L’autre volet du dossier FFF, ce sont les révélations du journal l’Equipe au sujet du « sauvetage raté des punis de Knysna ». Je croyais le fond touché depuis longtemps, mais en creusant… Marino Faccioli, bras droit de Blanc a donc tout fait, selon cette enquête, pour étouffer Knysna, du moins les sanctions. Le match en Norvège était bien, comme je l’avais souligné à l’époque, une belle « tartufferie ». Ne pensant qu’à sa boutique personnelle et non pas au football français et à son honneur souillé, Blanc a voulu effacer Knysna, exonérer les joueurs de leurs responsabilités au plus vite. Le plan de bataille de com mettant en scène la vieille garde de Flamby Jacquet, Hidalgo et Roux est pathétique, minable. Prendre les gens pour des idiots est-elle devenue la mission première de ces gens-là ? Duchaussoy, qui s’est opposé à cette mise en scène grotesque ressort plus net que les autres. Jacques Lambert, un brin bureaucratique, homme d’ombre et de cabinet aurait pu et dû s’élever plus contre tout ça. Au moins pour être à la hauteur de l’homme loyal décrit par le milieu.
Depuis l’Afrique du Sud, rien n’a donc vraiment changé. L’affaire des 10 millions égarés sur le dos des filles qualifiées pour les J.O est passée trop inaperçue et aurait dû éclabousser Le Graët. Les quotas, les nouveaux dérapages de joueurs… La boue continue donc de recouvrir cette FFF désespérante de médiocrité. Evidemment, le coup de balai maintes fois évoqué ici était vital. Au lieu de ça, on a eu droit à un nouveau président et un nouveau sélectionneur mais au son du sempiternel : « tout changer pour que rien ne change ».
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