A l’Euro, mais sans chanter…
L’essentiel est fait, c’est comme ça qu’on dit ? Au terme d’une rencontre où ils n’auront existé qu’une mi-temps, les Bleus se sont qualifiés pour l’Euro. C’est sur les bases de la seconde période que Blanc doit maintenant travailler…
La compo ? Où est la compo ? Rarement, savoir comment allaient jouer les Bleus avait été si mystérieux. Pas une fuite, et plusieurs hypothèses, c’était le grand désarroi en salle de presse. Une heure avant, enfin on a su. Blanc n’a pas menti, il veut effectivement que son équipe ait le contrôle du jeu, ou en tout cas, qu’elle fasse tout pour l’avoir. M’Vila devant la défense avec Cabaye et Nasri. Malouda, Remy et donc la surprise Menez en attaque. Restait à savoir si ça prendrait la forme d’un 433 ou 4231, mais après tout, ce n’était pas très important. J’avais envisagé une version plus offensive avec Martin au milieu, mais là c’est, à mon sens, encore plus porté vers l’avant. L’accent semble être mis sur un choix plus direct, moins de passe, plus de percussions, de provocations, de vitesse.
Mais on le sait, les bonnes intentions, ça peut parfois n’être guère plus séduisant qu’une déco IKEA. Et plutôt que les joueurs offensifs, ce sont les défensifs, Bleus, qu’on voit. Eparpillés aux quatre coins du SDF, en promenade au bout d’une laisse tenue par les Bosniens. La précision dans le dernier geste, voilà ce qui manque aux hommes de Susic pour faire une différence qui dans le jeu est criante. Le pressing n’est même pas délirant, mais ça suffit pour mettre la France en panique. L’écart technique est, en outre, bien trop important à ce niveau. Le milieu de terrain tricolore est en effet trop souvent dépassé. Dans ce cauchemar, Remy se crée pourtant une énorme occasion, qu’il gâche tel un cadet en course dans le challenge Orange.
Il faut attendre un peu plus de 20 minutes pour enfin voir la France dans le camp d’en face. Mais rien, toutefois, qui puisse permettre de parler d’un équilibre. La Bosnie apparaît bel et bien supérieure. Le 451 de Susic permet un contrôle total du jeu. Où peut bien résider l’espoir ? Dans la maladresse persistance de l’adversaire dans la surface, sa fatigue, un contre, un jus d’orange trouble à la pause ?? Quand Dzeko marque enfin, on se dit que l’option jus d’orange est la bonne, mais avec double dose de calmant… C’est mieux en seconde période, heureusement mieux. Ça ne pouvait pas être pire. La Bosnie veut-elle s’en remettre à des contres ? Toujours est-il qu’elle recule et que les Bleus semblent revigorés. C’est pas brillant, mais c’est au moins le signe d’une révolte. Et quand Martin et Gameiro entrent, la France passe en 4231 avec Nasri en soutien du 9 Parisien. Menez est à gauche, mais plutôt libre d’aller créer le danger là où il le peut. A l’envie, à l’arrache, les Bleus semblent alors en mesure d’aller se qualifier et de faire regretter aux Bosniens leurs occasions manquées.
C’est Nasri qui va se charger de sauver les Bleus. Un coup franc sur la barre puis un geste technique de classe + un péno qu’il marque. 1/1, c’est assez pour les Bleus. Diarra peut alors rentrer pour fermer la boutique. Passés tout près de la cata, les Bleus ont ensuite parfaitement réagi. Nasri, Menez auront été les artisans du renouveau français…
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