A. Lambert répond aux accusations !
Alain Lambert, Sénateur UMP de l'Orne, expliquait dans les GG les raisons de son revirement de position sur le vote de la réforme de la Constitution.
Il avait annoncé qu'il voterait CONTRE, pour finalement voter la réforme lundi dernier...
"Cela devenait très politique, ma préoccupation ne concernait que les finances publiques, je ne pouvais pas risquer de faire échouer le gouvernement avec ma seule voix !" avait annoncé le député.
On apprenait hier sa nomination à la commission de surveillance de la Caisse des dépôts.
Y a-t-il un lien à établir ?
Alain Lambert répond aux accusations :
"Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !
Voilà que ma nomination à la Commission de Surveillance de la Caisse des Dépôts est présentée comme la contrepartie de mon vote au Congrès de Versailles. C’est d’abord insultant car, quelque soit les mérites de cette fonction, il ne viendrait à l’idée de personne, qui connaît la maison, de croire que ce siège puisse constituer une quelconque contrepartie. Les membres de la Commission ne sont connus de personne. Leur fonction n’est assortie d’aucune rémunération, indemnité, ou avantages matériels. Elle est une fonction de confiance pour la protection de l’épargne des Français placée depuis 190 ans sous la protection du Parlement.
Le mandat qui m’a été confié vient d’expirer. La convocation de la Commission de Finances adressée, dès la semaine passée, c’est à dire avant le Congrès de Versailles, en fait foi. Le titulaire était Philippe Marini, Rapporteur Général du Budget, lequel a proposé ma candidature, souhaitant retrouver, pour sa part, un peu de temps disponible.
J’exerçais moi-même cette fonction avant mon entrée au Gouvernement en 2002. C’est pourquoi, dès l’an passé, Philippe Marini m’avait proposé de la retrouver.
Cette désignation n’a donc rien à voir avec le Congrès de Versailles. Je peux prêter serment qu’elle n’a jamais été évoquée ni avec le Président de la République, ni avec le Premier Ministre, ni tout autre collaborateur. Seul Philippe Marini, membre sortant et Jean Arthuis Président de la Commission des Finances et moi-même en avons parlé ensemble et la Commission m’a désigné à l’unanimité hier (opposition comprise) sans la moindre observation. Je peux aussi prêter serment sur ma vie et sur tous ceux qui me sont les plus chers que je n’ai marchandé mon vote avec personne. J’ai pris ma décision dimanche soir quand j’ai mesuré que j’allais additionner mes voix à celles de la gauche pour faire échouer la réforme. Ce que je me suis refusé à faire. Si c’était à refaire, je le referai. Quant aux calomnieurs professionnels, je leur demande simplement de considérer que s’ils tiennent à ce que leur propre honneur ne soit jamais bafoué qu’ils veillent bien à respecter celui des autres."
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