A Nantes, inquiétude des autorités après une série de fusillades

Six blessés et un mort. C'est le bilan des cinq fusillades en cinq jours qui ont eu lieu à Nantes. Des CRS sont mobilisés toute la nuit dans les rues de la ville pour stopper cette montée de violence.
Des règlements de comptes en série à Nantes. Depuis jeudi dernier pas moins de cinq fusillades ont eu lieu dans la ville de Loire-Atlantique. Dans la nuit de lundi à mardi, un jeune homme de 24 ans qui se trouvait dans un bar à chicha du centre-ville a été tué par balle.
D'après les premiers éléments de l'enquête, une voiture et deux scooters se seraient arrêtés au niveau du bar. Trois à quatre personnes auraient pénétré dans l'établissement avant de faire feu.
Dans la rue passante du Maréchal Joffre, les Nantais regardent hagards et avec inquiétude le balai incessant des hommes en blanc de la police scientifique. "On peut toujours se dire, moi qui passe souvent par-là, est-ce que c’est moi le prochain? Ça peut être psychotique", confie un passant.
"À partir de 22 heures, j’ai peur. Je ne prends pas les transports en commun. Ça peut m’arriver à moi comme à d’autres", ajoute une Nantaise.
Hausse de la délinquance
Chez les policiers nantais aussi, on s'inquiète. Stéphane Léonard est le secrétaire départemental unité SGP Force ouvrière, il constate huit coups de feu depuis le début du mois d’avril, c'est presque autant que la moyenne annuelle à Nantes.
"On voit qu’effectivement la délinquance augmente gravement. On manque cruellement d’effectifs. Il ne faut pas oublier qu’à Nantes, il y a eu un débat concernant l’aéroport Notre-Dame des Landes. Ça a mobilisé les forces de l’ordre très longtemps par rapport à ça. Peut-être que la délinquance en a profité pour s’installer et prendre ses marques et on le ressent aujourd’hui", explique le policier.
Depuis lundi soir, 60 CRS patrouillent dans les rues de Nantes de 22h à 4h du matin pour tenter d'éviter de nouveaux coups de feu. En tout, six blessés par balles ont été admis aux urgences à Nantes depuis vendredi.
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