Accusé de vouloir rendre la vaccination obligatoire, le gouvernement reporte son projet de loi sur les urgences sanitaires

Le ministre de la Santé contraint de déminer la situation après l'adoption d'un projet de loi en conseil des Ministres. Pour l’opposition, il s’agit d’une façon déguisée de rendre la vaccination obligatoire.
Le ministre de la Santé a été obligé de déminer, après qu’un projet de loi, adopté lundi en conseil des ministres, a mis le feu aux poudres. Le projet prévoit officiellement l’institution d’un "régime pérenne de gestion des urgences sanitaires".
En clair, il s’agit pour le gouvernement de traduire dans la loi, certaines dispositions de l’état d’urgence sanitaire, qui prendra fin au 1er avril 2021. Avec cette loi, le Premier ministre pourrait par exemple interdire l’accès à certains lieux publics à tous ceux qui ne sont pas vaccinés. Pour l’opposition, il s’agit d’une façon déguisée de rendre la vaccination obligatoire.
"Mauvaise polémique"
Olivier Véran a du répondre mardi soir sur TF1 pour mettre fin à ce qu’il appelle "une mauvaise polémique" et assuré qu'il n'était pas question à ce stade, d'imposer la vaccination obligatoire contre le Covid-19.
Mais l’exécutif n’enterre pas non plus complètement ce projet de loi sur les urgences sanitaires alors qu’il avait d’abord défendu un texte destiné à "mûrir et faire son chemin", Olivier Véran a finalement reporté son examen à plus tard, après la crise. "Rien à voir avec la crise du Coronavirus, le débat est clos", affirme son entourage, qui explique que la vaccination obligatoire pourrait quand même être utile "à l’avenir, en cas d’épidémie plus sérieuse encore".
Peu importe, l'opposition n'en démord pas: "Le gouvernement recule suite à 24 heures de pression populaire mais il ne renonce pas à son projet de loi scandaleux, il le repousse le texte pour mieux revenir dans quelques mois", peste sur Twitter, Marion Maréchal, qui anticipe déjà un bras de fer, autour de la possibilité pour l’exécutif de subordonner certaines libertés à la vaccination.
Le Gouvernement recule suite à 24 heures de pression populaire mais il ne renonce pas à son projet de loi scandaleux, il le repousse pour mieux revenir dans quelques mois. Nous devons impérativement rester vigilants !https://t.co/B9b1reVE0K
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) December 22, 2020
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