Accusée de "faire le jeu des passeurs", l'ONG Lifeline se défend: "Nous portons secours à des gens qui fuient des guerres!"

Malgré la crise de l'Aquarius, un nouveau bateau subit le même sort: le Lifeline. Les 239 migrants en provenance de Libye et secourus par une ONG en Méditerranée flottent toujours dans les eaux internationales.
Après l’Aquarius, le LifeLine. Au large des côtes maltaises, ce navire qui comporte 239 personnes à son bord, ne trouve pas de ports pour l’accueillir.
Ce navire, affreté par l’ONG allemande Lifeline est en passe de devenir un nouveau symbole du bras de fer entre pays européens sur la prise en charge des migrants secourus en Méditerranée.
Lundi, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini avait déjà critiqué les humanitaires qui viennent en aide aux migrants au large des côtes libyennes, jugeant qu'elles étaient "consciemment ou inconsciemment les complices" des trafiquants d'êtres humains en Libye.
"Les hommes politiques essaient de faire de l'Europe une forteresse"
Mardi, la France a annoncé qu'elle sera l'un des six pays européens à accueillir les 233 migrants du navire humanitaire. Mais aussitôt, le président français Emmanuel Macron a lui aussi reproché à l'ONG allemande de "faire le jeu des passeurs".
"Monsieur Macron a tort" réplique l'un des porte-paroles de Lifeline sur RMC
"Nous portons secours à des gens qui fuient des guerres! S'ils n'ont pas de moyens légaux pour se mettre en sécurité, ils utilisent des moyens illégaux. Et ça, c'est le business des passeurs. Ceux qui font leur fortune, ce sont les hommes politiques qui essaient de faire de l'Europe une forteresse" accuse Axel Steier, sur notre antenne.