Actu sexe: la galère de l'adoption
Le bonheur au bout de la "galère" pour Agnès
Elle a adopté une petite Malienne au bout de trois ans de démarche...
Agnès a 45 ans. C’est une jeune mère célibataire. Il y a quatre mois, elle a adopté Noémie, onze mois. Ergonome dans un cabinet d’études parisien, Agnès entame en 2000 des démarches auprès de l’aide sociale à l’enfance du département de l’Oise, où elle réside, pour adopter un enfant. Elle assiste aux réunions et projections de films. Mais ne remplit pas le dossier. « Je ne me sentais pas prête », explique-t-elle aujourd’hui. Quatre ans plus tard, après avoir mûri sa décision, elle envoie un dossier. « On m’a dit à l’époque que les couples étaient prioritaires sur les célibataires, et que les demandes excédant l’offre, je ne pourrais pas adopter de petit Français. Dès le départ, je savais que je devrais chercher un enfant à l’étranger, et je n’avais aucune préférence pour l’origine de mon enfant. »
Après plusieurs entretiens avec une assistante sociale et une psychologue, elle obtient son agrément, « le sésame qui permet d’aller plus loin ». Une première étape qui lui a pris sept mois, contre neuf en moyenne. « Après, c’est à soi de chercher un enfant. Et c’est la galère. » Agnès s’adresse à l’un des 70 organismes agréés par le gouvernement français pour l’adoption à l’étranger, censé faciliter ses démarches et la mettre en contact avec des enfants adoptables. « Mais mon profil –célibataire de plus de 40 ans- n’était pas intéressant. Je demandais un enfant en bas âge et les petits sont réservés aux couples. On m’a dit que je n’aurais pas d’enfant de moins de six ans. »
Au bout d’un an « sans que rien n’aboutisse », Agnès entend parler d’un avocat malien qui aide les adoptants étrangers à trouver un enfant. « J’étais d’abord très réticente. Je ne voulais pas tomber sur un trafic d’enfants. » Elle prend contact avec un couple qui a adopté via cet avocat et, rassurée, envoie son dossier. Au Mali, l’avocat se met en relation avec une pouponnière et, pour 1600 € (contre 10 000 € réclamés par l’organisme agrémenté) s’occupe des démarches juridiques. « Ça a pris un an et demi, je suis passée par de grandes phases de découragement », relate Agnès. Finalement, fin octobre 2007, coup de fil. Une petite fille de six mois l’attend dans la pouponnière. Deux semaines plus tard, Agnès prend l’avion. Le jugement d’adoption ayant déjà eu lieu au Mali, la première fois qu’Agnès prend Noémie dans ses bras, elles sont déjà mère et fille. Elles repartent en France trois jours plus tard, après trois ans de démarches.
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