Adama Traoré: sa mort attribué à un "coup de chaleur" aggravé par la "contrainte" des gendarmes

Adama Traoré, 24 ans, est mort le 19 juillet 2016 dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise.
Le débat autour de l'affaire Adama Traoré, devenue symbole des violences policières, est relancé: une nouvelle expertise judiciaire conclut que le jeune homme est décédé il y a près de quatre ans d'un "coup de chaleur", qui n'aurait "probablement" pas été mortel sans l'interpellation des gendarmes.
Il s'agit d'un dernier rapport dans cette bataille d'experts qui oppose la famille Traoré aux gendarmes. Les auteurs belges de cette nouvelle expertise estiment que "l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie 'par contrainte physique' ne peut être écartée". Alors, qui a raison selon ces conclusions?
Les avocats des gendarmes insistent sur le fait que selon l’expertise “les conditions du syndrome d’asphyxie par contrainte physique sont insuffisamment remplies”, des avocats qui répètent aussi que les gestes des trois gendarmes étaient réglementaires: ceux-ci réaffirment donc leur innocence.
Pour l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, cette expertise est un "tournant" et justifie une mise en examen des trois militaires impliqués, dont les avocats ont au contraire défendu lundi la légitimité des "gestes réglementaires" de leurs clients. Il demande que les agents soient "immédiatement mis en examen pour des faits de violences mortelles”.
Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans, est décédé le 19 juillet 2016 dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite, un jour de canicule où la température avait frôlé les 37°C.
Votre opinion