Affaire des homards : "J'ai fait une erreur, je l'ai assez payée au sens propre comme figuré", plaide François de Rugy

Épinglé pour de fastueux dîners privés réalisés en parti avec des moyens publics, François de Rugy avait du quitter le ministère de la Transition écologique et solidaire.
Discret depuis le scandale sans jamais vraiment s'être retiré de la vie politique, le député de Loire-Atlantique François de Rugy est revenu ce lundi sur l'affaire qui l'avait poussé à quitter le ministère de l'Ecologie. En juin 2019, Mediapart avait en effet révélé que François de Rugy, alors président de l'Assemblée nationale (entre octobre 2017 et juin 2018), organisait notamment des dîners privés en utilisant des fonds publics et en faisant appel au personnel de l'Assemblée nationale.
"C'est quelque chose qui a été pénible. J'ai sans doute fait des erreurs, je le reconnais c'est évident. Je ne réclame pas de droit à l'erreur, je considère que j'ai payé au sens propre et au figuré, j'ai démissionné parce que j'ai fait primer l'intérêt collectif du président, du gouvernement, de la majorité sur mon intérêt individuel", a-t-il assuré ce lundi sur le plateau des "Grandes Gueules".
Lors de ces dîners, l'ex-ministre de la Transition écologique servait du homard à ses invités et se servait dans les caves à vins de l'Assemblée nationale, profitant largement des bouteilles de champagne et de grands crus millésimés, parfois à plus de 500 euros la bouteille.
Champagne, vins luxueux, homard... François de Rugy, qui jouait les chevaliers blancs s'offrait des beaux dîners avec sa femme et ses invités aux frais de la république à l'assemblée. Quel scandale! https://t.co/UGCgmStL63 #DeRugy #DirectAN pic.twitter.com/HxfdFfK5ar
— Nils Wilcke (@paul_denton) July 10, 2019
"L'emballement médiatique de l'époque apparaît dérisoire et même injuste"
Malgré la polémique, François de Rugy estime avoir bien réagi en présentant sa démission et quittant le ministère de la Transition écologique, pour l'assure-t-il, "l'intérêt collectif":
"Tout le monde n'agit pas comme ça dans une telle situation, et c'est important de prendre du recul dans l'intérêt collectif", a lancé celui qui reste aujourd'hui député de La République en Marche, même si il se montre très discret à l'Assemblée nationale.
"Onze mois après ce qu'il s'est passé, l'emballement médiatique de l'époque sans équivalent, apparaît dérisoire et même injuste", a dénoncé François de Rugy, assurant recevoir parfois le soutien de passants dans la rue. Le procès suite à la plainte de l'ex-ministre contre Mediapart pour diffamation, devrait se dérouler au mois de février 2021.
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