Affaire des passeports: Alexandre Benalla renvoyé en correctionnelle

Les juges d'instruction renvoyent l'ancien chargé de mission à l'Elysée devant le tribunal correctionnel pour "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" et pour "faux et usage de faux" concernant son passeport de service.
Alexandre Benalla, ex-chargé de mission à l'Elysée, a été renvoyé en correctionnelle pour "faux" et "usage de faux" et "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" au terme de l'enquête sur ses passeports diplomatiques et de service.
Il s'agit du premier renvoi en procès de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, dont le nom a émergé avec le scandale des violences commises lors d'une manifestation le 1er mai 2018 à Paris. Outre l'affaire des passeports, il est visé par cinq autres enquêtes judiciaires.
Dans une ordonnance datée du 25 janvier, les juges d'instruction chargés de ce volet ont donc renvoyé M. Benalla, 30 ans, devant le tribunal correctionnel pour "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" s'agissant de l'utilisation de deux passeports diplomatiques, et pour "faux et usage de faux" concernant son passeport de service. L'enquête visait à éclaircir les conditions dans lesquelles l'ancien chargé de mission à l'Elysée a utilisé des passeports diplomatiques pour voyager en Afrique et en Israël, où il entamait sa reconversion en tant que consultant international en sécurité, après sa mise en examen en juillet 2018 pour des violences lors du 1er-Mai et son limogeage.
Il détenait en outre un passeport de service obtenu, selon l'accusation, en produisant frauduleusement une lettre à en-tête du chef de cabinet de l'Elysée, François-Xavier Lauch, mais "dactylographiée" et non signée. Ce dernier, désormais directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait été convoqué en tant que partie civile après avoir porté plainte contre Alexandre Benalla, dont il était à l'époque le supérieur.
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