Affaire Michel Zecler: "De mon expérience, ces policiers ont été traités avec une relative sévérité", affirme Gilles-William Goldnadel

Pour l'avocat, les trois policiers qui ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire mardi non pas bénéficier de la clémence de la justice.
Le producteur de musique Michel Zecler a dénoncé “la bienveillance de l’Etat” alors que trois policiers qui l’avaient roué de coups ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire mardi.
Ces derniers ont interdiction d’exercer leur profession, d’entrer en relation avec les personnes impliquées dans l’affaire ou de se rendre dans le 17ème arrondissement de Paris, arrondissement où a eu lieu l’interpellation polémique.
Pour l’avocate de Michel Zecler, cette remise en liberté est allez trop vite, notamment parce que son client n’a pas été confronté aux trois policiers. Mais pour l’avocat Gilles-William Golnadel, l’Etat n’a pas été bienveillant avec ces hommes. En effet, il assure la décision d’incarcérer les policiers était exceptionnelle.
“Ca a été motivé notamment par le fait qu’ils ne devaient pas se concerter les uns avec les autres, mais avec l’atteinte à l’ordre public aussi. Ils ont été entendus par le magistrat instructeur donc maintenant, ils ne peuvent plus se concerter utilement puisqu’ils ont déjà été entendus. Ils sortent, mais avec un contrôle judiciaire extrêmement strict donc le mot cajolerie ne me viendrait pas à l’esprit”, estime-t-il.
Peu d'incarcération de policiers
Il affirme d’expérience que, par rapport à l’habitude de la justice française dans le cadre de l’incarcération préventive, ces policiers ont été traités avec une relative sévérité, car “si les faits sont très graves, il n’y a pas eu mort d’homme”, indique-t-il.
En plein débat sur les violences policières, cette affaire avait connu un retentissement considérable. Le président de la République Emmanuel Macron avait même exprimé sa "honte".
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